lundi, juin 14, 2010

mercredi, juin 09, 2010

Retour en perplexité...

Il faudrait que j'évite de calquer mes retours dans la blogosphère sur le calendrier électoral : vous pourrez vous en rendre compte dans les lignes qui suivent, d'ailleurs. Je vois au moins deux bonnes raisons à ma déclaration d'intention : d'abord, il a évidemment fallu que je naisse belge, ce qui signifie que je vis dans le pays spécialisé dans la production de masse des politiciens en tous genres et de leurs descendants divers et variés ; ensuite, ce blog a sans doute suffisamment souffert de mes mauvaises humeurs annuelles pour que j'ose encore lui en infliger de semestrielles, trimestrielles, mensuelles, hebdomadaires ou quotidiennes.

Oserais-je avouer un presque compromis, forcément puisque je suis belge, qui vous délestera du soupçon d'estime dont vous m'honoriez encore ? Au fond, les politiciens ne m'exaspèrent pas davantage lors des périodes électorales que durant le reste de l'année : ma misanthropie naturelle les relègue à leur insignifiance avec une continuité qui m'émeut, et je suis ravi que vous partagiez mon point de vue.

En effet, comment évoquer la politique pour y déceler ce soupçon d'intérêt qui fédèrerait l'érotomane en rut, le hooligan blindé ou le pilier de bistro qui ne dort que rarement en vous, mes lecteurs, mes bien chers frères ? Je me permets une de ces parenthèses qui ont fait mon succès pour demander aux éventuelles érotomanes du sexe que je préfère de me laisser leur coordonnées, aux hooligans d'aller faire un petit tour dans un township pour clamer leur très provisoire supériorité raciale, et aux piliers de bistro de ne pas m'oublier dans leur tournée générale sous réserve qu'ils m'évitent dans leur conversation. J'en reviens donc à mes moutons, comme le faisait le Baron noir de Got et Pétillon en son bon vieux temps, et surtout parce que je crains d'oublier ce que j'envisageais de vous dire si je tarde trop à vous asséner ces formules élégantes qui ont fait mon succès. Je répondrai à ceux qui s'indigneraient des tombereaux de compliments que je m'adresse à moi-même que j'y suis contraint par un déménagement récent et que je ne puis avoir confiance en la poste pour me faire parvenir dans les délais et à ma nouvelle adresse tous ces témoignages de votre admiration qui me font rosir de bonheur, même si ce n'est décidément pas le sujet du jour.

Mais je vois que l'espace qui m'est attribué, fût-il virtuel, se restreint à tel point que mon impertinence devrait s'y résumer. La suite finira donc par vous tomber dessus au prochaine numéro.

A tôt ou tard.

Isaac Hayes Live at Montreux