tag:blogger.com,1999:blog-359141862024-03-19T10:40:59.197+01:00Ubucasa, le retourLe retour des petits textes au gré du net : l'absence d'utilité n'est-elle pas la première des nécessités ?Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.comBlogger87125tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-72356063495148090882015-09-28T18:51:00.002+02:002015-09-29T19:56:12.868+02:00C'est beau parce que c'est inutile ? <div style="text-align: justify;">
Je n'aime pas "Décrocher la lune", cet "<i>opéra urbain</i>" qui sévit sur ma pauvre ville tous les trois ans depuis que Franco Dragone l'a lancé et estampillé comme sa création. Je n'aime pas cette conception de la <i>culture obligatoire </i>(Merci, Achille !)<i> </i>qui prévaut ces temps-ci dans ma région et dont Mons 2015 s'avère une avanie majeure. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqKzUAChqKHpc498tG__gcW4HjSREDP10yWzwE0vFfi2bg8PlZpNrncRXyPgqJJbEiJcjdxmU3XJyVrXQZ_6SFtfN4hDHp35hm-rVtY_hxwhvr0N0Z5OYXRB_wa8cxOgHPGBdKfg/s1600/eclipse_160808.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="212" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqKzUAChqKHpc498tG__gcW4HjSREDP10yWzwE0vFfi2bg8PlZpNrncRXyPgqJJbEiJcjdxmU3XJyVrXQZ_6SFtfN4hDHp35hm-rVtY_hxwhvr0N0Z5OYXRB_wa8cxOgHPGBdKfg/s320/eclipse_160808.jpg" width="320" /></a></div>
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Les défenseurs de ces projets développent souvent leurs arguments autour des mêmes éléments de langage, comme on dit dans la communication : <i>vitrine, tourisme culturel, populaire</i> sont devenus leur credo. La recherche d'une culture rentable s'intensifie ainsi : une logique institutionnelle qui n'étonne même plus lorsque la chaîne publique francophone elle-même se targue de produire "The Voice", un <i>concept</i> ( autre mot à la mode) qui réactualise le radio-crochet. </div>
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Ce type de spectacle de masse, éminemment médiatique, semble influer sur le spectacle vivant, lui infligeant les blessures mortelles de ses scories. La création culturelle doit être une vitrine : elle doit mettre en avant ce qui n'est aucunement lié à une quelconque tradition culturelle locale et se doit d'attirer un public cible auquel on rappellera les mesures de confort du tourisme de masse qui sont proposées, elles, localement. Ce tourisme devra se trouver des alibis culturels, issus des stéréotypes en vigueur, de sorte que les pouvoirs locaux nient son impact sur la politique culturelle au nom de la douteuse idéalisation de leurs objectifs. Le spectacle sera populaire et intentionnellement gratuit tant pour en vanter le succès que pour donner l'illusion de l'accès pour tous à la culture. Ce type de spectacle n'est rien de plus que de la stratégie publicitaire, qui rappelle la <i>star stratégie</i> défendue par Séguéla. On a les références vaguement culturelles que l'on peut, le tout étant d'y faire croire. </div>
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Franco Dragone, <a href="http://www.lanouvellegazette.be/1383890/article/2015-09-26/je-veux-chasser-la-misere-de-la-louviere-declare-franco-dragone-dans-une-lettre">qui se donne des airs d'assistant social chaque fois qu'il sort des casinos de Las Vegas ou Macao</a>, a mis en scène des spectacles idéalement calibrés pour les lieux où ils devaient se produire : les casinos. Le but de ces derniers me semble évident : faire oublier à la clientèle le temps et l'argent perdu ainsi que la conforter dans son choix de prestige par la simple technique du produit d'appel. Le lecteur de ce billet pourra tester les mêmes stratégies dans sa grande surface commerciale préférée : la musique y est intentionnellement complaisante, la performance incite au consumérisme, les couleurs y singent les palettes artistiques. </div>
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Mais que veut donc nous faire oublier cette ingénierie culturelle ?</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSyP_TP4eXjO64p4AlPD2Oi52u_MUMY5Cyt82D8Zwn8YbXP_ZTk0WiDbOmKntGLWgyXmu4E3oo3fUZ59zhuJkiQE4x1CdHvLKy9AUxoEcE6Vjf7dKYgqGbrO5vxq1gg3LFeK0wxw/s1600/12036622_10206614315268607_5346927202566565220_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="116" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSyP_TP4eXjO64p4AlPD2Oi52u_MUMY5Cyt82D8Zwn8YbXP_ZTk0WiDbOmKntGLWgyXmu4E3oo3fUZ59zhuJkiQE4x1CdHvLKy9AUxoEcE6Vjf7dKYgqGbrO5vxq1gg3LFeK0wxw/s320/12036622_10206614315268607_5346927202566565220_n.jpg" width="320" /></a></div>
Que la culture n'a pas vocation à être utile en soi : si certains objets culturels furent fonctionnels, surtout en architecture et en aménagement intérieur, la plupart des productions culturelles n'ont pas concurrencé les productions artisanales d'époque, lesquelles pouvaient être à la fois esthétiques et fonctionnelles. Bref, amalgamer les orientations de l'art et de l'artisanat, c'est tenter de faire oublier ce que la production de masse a inexorablement détruit. Les objets culturels deviennent ainsi des simulacres chargés, comme le divertissement de base, de faire oublier le conformisme social auquel nous contraint notre système économique. </div>
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Que travestir la culture en spectacle de masse, c'est permettre à la foule de s'admirer le nombril et de s'intégrer à la quantité, sans aucun souci de qualité. Je sais, la hiérarchie des goûts que je défends me fera passer pour un affreux réactionnaire (Merci pour le compliment !) mais je ne me souviens pas que la culture des masses ait jamais produit autre chose que des outils de régulation sociale (Et pourtant, Woodstock...). Puisque les groupes de grande taille tendent à déresponsabiliser les individus, la masse se voudrait une traduction d'une idée, fière de son nombre plutôt que de son intelligence. Et c'est ainsi que l'on développe une culture, microbienne cette fois, de la résignation. </div>
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Que l'appropriation culturelle est transgressive : elle n'est pas qu'un choix parmi les offres répétées des divers médias. Nous pouvons disposer d'une culture universelle si nous osons quitter les ornières tracées par les discours de masse. Même certaines institutions osent transgresser quand leurs faibles moyens le leur permettent. Quant aux individus, s'ils ne cèdent pas à leurs réflexes de confort, ils peuvent s'aventurer sur les chemins de traverse et s'intéresser, enfin, à ce qui n'est pas eux mais tout autre, loin des automatismes pavloviens. </div>
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Quant à moi, j'ai attendu le lendemain pour regarder la lune, la vraie : elle s'offrait sans que me prenne la prétention de la décrocher. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgq6lT60uN_hQYab21S12hEOlnb74_R8Xl4VLNLVSXpHxTelskm5B3sWXVHOXuZFzlBvriCmJQb6Mj1YSLrhILRFdmtx1HRu8Y0Ksvkdd95kasdbrfIT00C1I5x6sslutVkoQtcig/s1600/277920__orange-moon_p.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="179" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgq6lT60uN_hQYab21S12hEOlnb74_R8Xl4VLNLVSXpHxTelskm5B3sWXVHOXuZFzlBvriCmJQb6Mj1YSLrhILRFdmtx1HRu8Y0Ksvkdd95kasdbrfIT00C1I5x6sslutVkoQtcig/s320/277920__orange-moon_p.jpg" width="320" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">NB : Une "réponse" aux méchant critiques a été publiée par <a href="http://www.lanouvellegazette.be/1385122/article/2015-09-28/decrocher-la-lune-philippe-neus-repond-aux-critiques-sur-les-reseaux-sociaux">le </a><span style="background-color: white; text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><a href="http://www.lanouvellegazette.be/1385122/article/2015-09-28/decrocher-la-lune-philippe-neus-repond-aux-critiques-sur-les-reseaux-sociaux">coadministrateur-délégué de l’ASBL DLL en réaction aux critiques forcément injustes ou fausses</a>. Ouf, je ne me trompais pas. Toi aussi, recherche les mots vitrine, participative, retombées, ateliers citoyens, gratis dans le petit texte de M. Neus.</span></span></span>Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-6656656001566726222015-03-19T05:41:00.002+01:002015-05-15T22:34:25.349+02:00A propos de citoyenneté ? <div style="text-align: justify;">
J'ai de la chance : je n'ai jamais dû m'aventurer professionnellement dans le maquis des cours philosophiques. J'ai donc pu garder pour moi mes doutes ontologiques, entre agnosticisme et athéisme, qui finalement ont pu se résumer en <a href="http://www.centreessoliege.be/images/ImagesArticles/erreur404.jpg">foutisme </a>actif, une variante du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Cercle_des_po%C3%A8tes_Zutiques">zutisme littéraire</a> et une dissidence du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pastafarisme">pastafarisme</a> teintée de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Z%C3%A9t%C3%A9tique">zététique</a>. Je précise au lecteur inattentif de ce blog que je n'inscris personne dans mon sous-courant : vous y allez si vous le désirez mais, personnellement, je me fous des adhésions. Bref, j'ai horreur des doctrines, quoique le <a href="http://www.anarkhia.org/article.php?sid=513">groucho-marxisme</a> me tente parfois. J'adore râler et critiquer : je suis un emmerdeur. Je ne puis, par conséquent, que garder une extrême réserve face à la création d'un cours d'éducation à la citoyenneté. </div>
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J'y reconnais ce vieil ennemi, l'éducation, qui me semble phagocyter l'enseignement à outrance. Je persiste à refuser la notion d'éducation même, tant elle me paraît relever strictement de la sphère familiale et de l'autonomie de pensée : ce glissement vers l'éducation me semble conforme à la pédagogogie des compétences, supposée se centrer sur l'élève, à la manière du fumeux développement personnel qui n'est, de fait, qu'une nouvelle manière de manipuler le travailleur afin de le rendre heureux de sa servitude. En gros, le jargon éducationnel ressasse ses oukases en utilisant les stratégies publicitaires et propagandistes, créant l'illusion du choix là où il incrimine la distance critique et l'autonomie de pensée : et l'école de se muer en hypermarché avec ses têtes de gondole, ses rayons soigneusement alignés et ses parcours implicitement orientés. De nombreux écrivains ont montré très concrètement leur méfiance de l'éducation, allant jusqu'à la considérer comme Vallès, par exemple, en tant que substitut déguisé du patriarcat. Il est également difficile de croire au stéréotype d'une éducation démocratique dont le plan architectural de l'époque reste ancré dans le <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Panoptique">panoptique</a>. </div>
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<img src="http://www.franceculture.fr/sites/default/files/imagecache/ressource_full/2014/06/13/4866964/Jeremy%20Bentham%20%E2%80%94%20The%20works%20of%20Jeremy%20Bentham%20vol.%20IV,%20172-3.jpg" height="320" width="290" /></div>
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Et la citoyenneté dans tout cela ? Sa résurgence semble associée aux phénomènes de crises dans l'histoire des démocraties. Le civisme revanchard d'après la défaite de 1870 a donné lieu à des monstres scolaires, tant la sujétion de l'école au nationalisme de l'Etat se devait d'être implacable, ce qui rend davantage perplexe face à l'appellation de "hussards noirs de la République" lors du combat pour la laïcité de l'Etat : trop de majuscules, trop de chapelles en conflit. Que dire de l'édification de ce cours sur la citoyenneté contemporaine ? Sera-t-il critique dans un enseignement soumis à l'indicateur Pisa, inspiré par les attentes du FMI ? Pourra-t-il aborder les subversifs autrement qu'en les considérant comme des aberrations de la norme ? Ne consistera-t-il finalement, ce cours, qu'en une aimable accoutumance au conformisme camouflée sous une apparente liberté ? Cela ressemble à s'y méprendre aux stratégies totalitaires : prétendre nous protéger des circonstances érigées par le régime en place pour renforcer ledit régime. Il serait temps que l'école puisse s'extirper de ce credo de l'obéissance nécessaire, puisque la nécessité est factice. </div>
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<img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbWa-nXF5w791JsIDRfPKOwfS6uHdPTpH_ldYyino64IqTslk2XX8vLqrFrOfuth20WGzssSXrwfxtwfVegLMJGSy8JnTcw0K1xOOtlF6_BybeJYhdI43HgAKCSV6u1bebOCqOdA/s1600/ecole1.humour.png" /></div>
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Nous attendons depuis des années un cours de critique des médias : hormis quelques initiatives ponctuelles, il se fait toujours attendre. Pour confirmer la liberté de la presse et la liberté d'opinion, nos démocraties créent de nouvelles législations et, donc, de nouvelles infractions, ce qui reste un moyen bien commode de renier leur responsabilité première dans l'émergence des radicalismes. Il serait ainsi très intéressant de constater la banalisation du discours extrémiste, pensé pour la brièveté et le simplisme, et donc pleinement compatible avec les médias anciens ou modernes. De même, une critique des médias ne pourrait manquer d'analyser avec scepticisme la communication institutionnelle, publique ou privée, afin de mettre en exergue son inconsistance, ses prétextes et ses objectifs démagogiques. </div>
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<img src="http://blogs.rue89.nouvelobs.com/sites/blogs/files/assets/image/2008/05/20080510petillon.jpg" /></div>
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Nous pouvons lire des cartes blanches <a href="http://www.enseignons.be/actualites/2015/03/17/supprimer-les-cours-de-morale-et-religion-la-porte-ouverte-aux-fondamentalismes/">ici</a> ou <a href="http://www.enseignons.be/actualites/2015/03/17/le-libre-examen-pour-tous/">là </a>sur les cours philosophiques : le sujet est d'actualité et l'actualité est un excellent prétexte pour prétendre à la pensée sous les oripeaux du prêt-à-penser, cette nouvelle doctrine. Les intervenants se discréditent généralement en confondant leurs enjeux opératoires, qu'ils revendiquent au détriment de leur impact réel et de leur dérive inévitable : ils persistent à identifier leur action comme exclusivement déterminante alors qu'elle ne resterait que circonstancielle, puisque tributaire d'un contexte qui les dépasse, et encadrée, puisque décidée par le monde politique. Leur idéalisme, empreint d'ailleurs d'une certaine radicalité, prétend au conflit de principes et même à la qualité de leur remède : la foire aux bonimenteurs est ouverte... <a href="http://www.malraux.org/index.php/varia/663-xxie.html">comme ne l'avait pas dit Malraux. </a></div>
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<img src="http://a400.idata.over-blog.com/0/07/43/89/O/O-2/scorbut_petillon.gif" height="287" width="320" /></div>
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Je n'ai pas de solution. Je rêve parfois que l'élève auquel j'enseigne ne se retrouve pas résumé à des compétences ou à des évaluations, ce à quoi il finit par s'identifier. Je rêve souvent que le taux de chômage ou l'austérité budgétaire ne soient plus les indicateurs essentiels du degré de culpabilité d'une société. Je rêve toujours d'une société où les individus puissent juger en toute autonomie et agir en conséquence. Et puis, je me réveille dans un contexte de crise sécuritaire où les institutions prétendent nous protéger de ce qu'elles-mêmes ont engendré. J'ai alors envie de me recoucher...</div>
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Voltaire, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/De_l%27horrible_danger_de_la_lecture">dans un texte ironique sur la lecture</a>, évoquait la possibilité absurde d'une idée amenée pieds et poings liés devant le pouvoir officiel : nos sociétés démocratiques réalisent cette aberration jour après jour. </div>
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Note : illustrations de Babouse et de Pétillon. </div>
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Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-14486369745899329552015-03-17T12:27:00.000+01:002015-03-17T19:52:02.255+01:00L'école des parents, où l'enseignant se demande s'il n'offrirait pas son portrait pour décorer le salon familial...<div style="text-align: center;">
<b><i>Note liminaire</i></b></div>
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<b><i>Cet article n'évoquera pas de cas précis récent : je me refuse à partager sur ce blog quoi que ce soit qui mette mal à l'aise élèves et parents de l'actuelle génération. Le lecteur excusera donc certaines généralités que je n'illustrerai pas par des exemples.</i></b></div>
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<b><i><br /></i></b></div>
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La ministre Milquet a fait sortir de presse il y a quelque temps un guide à destination des parents, <a href="http://www.enseignement.be/index.php?page=26720">"Comment mieux connaître l'école et s'y impliquer ?"</a>, entérinant ainsi le glissement progressif de l'enseignement vers l'éducation, du moins en théorie.<br />
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<i>Parents et Ecole ont pour mission commune de réussir
l’éducation des jeunes. Les parents d’élèves sont ainsi
membres à part entière de la communauté éducative.
Le partenariat entre les enseignants et l’ensemble des
acteurs du monde scolaire et l’implication des parents
dans l’école sont des gages de réussite pour l’enfant.
Ce guide a été rédigé pour vous afin que vous soyez plus
conscients de vos droits et possibilités de participation
dans le monde de l’école et que vous trouviez les
informations nécessaires à la compréhension de
l’organisation de l’école et du rôle de tous les acteurs.</i><br />
<i><br /></i>
Pourquoi ai-je donc l'impression d'une communication électorale qui s'appuie sur le lexique propre aux relations commerciales ? "Partenariat", "droits" et "participation" sont des vecteurs communs des campagnes commerciales : le monde politique aurait-il à ce point régressé, au point de renier ses propres responsabilités dans ce vocabulaire de l'amalgame ? Il est vrai que les marchés de l'enfance et de l'adolescence ont significativement explosé tandis que le monde politique attribuait l'enseignement à <a href="http://www.levif.be/actualite/belgique/l-education-ne-peut-rester-le-parent-pauvre-des-politiques-europeennes/article-normal-372159.html">un niveau de pouvoir tributaire de tous les autres</a>. Je rappelle au lecteur égaré dans le système fédéral belge que la Communauté française (seule appellation légale de la FWB) ne peut lever aucun impôt. La succursale est donc captive de ses maisons-mères et entretient <a href="http://www.consoglobe.com/10-biais-cognitifs-qui-trompent-le-plus-souvent-cg">les biais cognitifs</a> de <strike>sa clientèle</strike> ses usagers pour sauver son image.<br />
<div style="text-align: center;">
<img src="http://www.paillasson.fr/24-61-thickbox/tapis-interdit-aux-parents.jpg" height="320" width="320" /></div>
Il est par conséquent logique de feindre de rassurer le consommateur d'école, en lui faisant oublier qu'il est aussi électeur et en lui permettant de s'immiscer dans le travail de professionnels ou supposés tels (Là aussi, il y aurait matière à réflexion). Au risque de détruire le fonctionnement de l'école et ses objectifs ? C'est à craindre : cette analyse est d'ailleurs partagé dans <a href="http://www.profencampagne.com/article-parents-ecole-dialogue-impossible-119836676.html">un excellent article de synthèse de la revue Sciences humaines</a>. <br />
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Certains développements récents ont prouvé le caractère nuisible de l'intrusion d'une minorité, certes, vagissante de parents. Je rappellerai, pour mémoire, la tentative de censure des l<a href="http://www.rtl.be/info/belgique/politique/lectures-scolaires-simonet-limite-le-choix-des-enseignants-178610.aspx">ectures par la ministre Simonet</a>, en réaction aux plaintes de parents relayées par le Délégué général aux droits de l'enfant. Là réside notre premier gros problème : dans les conflits d'expertise du trop vaste monde de l'éducation, il y a toujours un expert disponible, qui n'a même pas à se soucier de crédibilité scientifique ou de mesure d'impact puisque le marché reste toujours conséquent. Plusieurs de ces prétendus experts ont malheureusement prouvé l'inconséquence, pour ne pas dire l'inconsistance, de leurs avis, au mépris du cadre scolaire qui est tout de même supposé fonctionner dans l'intérêt de l'enfant. Que les parents, aidés de ces mercenaires de l'éducation, s'en prennent à l'école quand elle fonctionne plutôt bien rend pathétique des actions nécessitées par de réels dysfonctionnements beaucoup plus réels. Vous souvenez-vous <a href="http://www.lalibre.be/actu/belgique/des-attendus-severes-pour-marie-france-botte-51b88705e4b0de6db9ab3185">des actions de Marie-France Botte </a>? Sauvez-nous de l'expertise. Et sauvez les adolescents des diagnostics comportementaux médicalisés...<br />
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<img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgijYZQU7W_OIOBofufnuNGLVNs40Og7finY_IMgbVEcVoYyA8xvu073v9Kegglyre__aGQHLaKJcREj5fnnEe_Y6v4Equ9pkDqVnW9HInjvUSG0Q7gzNmOiHZDLhujN_j9mUkd/s200/elevefilspancho.jpg" /></div>
Le parent expert, qui est parfois enseignant, est déjà une catastrophe en soi : s'il utilise son expertise dans un contexte conflictuel, il procédera forcément à l'éviction de tout ce qui interfère dans le conflit, oubliant ainsi que la réalité de son gosse ne se réduit pas au simple résumé d'une idée mais qu'elle consiste en un ensemble d'hypothèses complexes. Le parent expert pense avoir tout compris dans une optique hyper-spécialisée : il oublie que le chercheur se méfie en priorité des résultats qui semblent confirmer sa thèse de départ, il oublie surtout que son point de vue est forcément déformé par son affection. Il est vrai que la diversité des caractères de profs est une réalité complexe qui n'est accessible qu'aux adolescents qui la vivent. Finalement, le parent expert agit comme le prof qui néglige ses élèves en sacralisant sa matière : l'enfant devient ainsi un instrument ou un enjeu, plus un objectif. <a href="http://www.lalibre.be/actu/belgique/les-cours-de-religion-ou-de-morale-sont-facultatifs-dans-l-enseignement-officiel-550186263570c8b952903aa0">L'action récente à l'encontre des cours philosophiques</a> me semble de ce type, puisque l'impact collectif réel a été négligé au profit d'un supposé gain.<br />
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Le parent affectif, lui, pose un problème de distorsion des principes de l'école. Il est normal d'aimer ses enfants mais faut-il pour autant projeter ce type de relation dans n'importe quel contexte ? Je conçois qu'il s'agisse d'un numéro d'équilibriste : je trouve aussi que certains de mes élèves sont attachants, ce qui ne doit pas m'amener à transgresser les obligations de ma fonction. Quant l'affection se transforme en désespoir dans le contexte de l'échec scolaire, nous aboutissons à une réelle dramatisation de ce qui n'est qu'un constat de travail. Il est vrai que la pédagogie fumiste des compétences semble sanctionner le fonctionnement même de l'individu au-delà de l'élève mais il reste loisible au parent affectif de se rappeler, simplement, qu'un échec peut arriver suite à un ensemble de circonstances et qu'il n'y a pas nécessairement de coupable, qu'il s'agisse du prof ou de son enfant, d'ailleurs. <a href="http://www.moustique.be/actu-societe/325761/quand-les-parents-remplacent-les-profs">Et que l'école est supposée être une histoire de professionnels...</a><br />
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Le parent dictateur instrumentalise son enfant comme intermédiaire de son pouvoir. Généralement actif dans les associations de parents, son but est avant tout de plier ce qui l'entoure à ses obsessions. Là encore, le monde politique, qui partage certaines valeurs avec lui, lui propose quelques instruments d'intrusion, dont il tente d'abuser, négligeant l'impact désastreux de ses actions sur les organes dont il détourne les missions. Il s'approprie les conseils de participation, les réunions de parents ou même ses enfants au nom des privilèges que son optique clientéliste exige. Et l'école de laisser faire, avec la lâcheté entretenue par les chaînes institutionnelles de la responsabilité relative. Pouvons-nous imaginer les ravages d'une éducation fondée sur une telle pauvreté d'intention et sur les expédients de la manipulation ? Regardez attentivement les partis politiques : ils préfigurent l'école de demain.<br />
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Le parent absent ou l'indifférent : nous le voyons peu ou pas, ce qui n'est pas nécessairement un problème si son môme va bien. Par contre, il est fréquent que les adolescents (je ne veux même pas songer aux jeunes enfants dans ce cas...) recherchent un supplétif dans son monde scolaire. J'ai pris l'habitude depuis longtemps de m'intéresser aux bulletins de mes élèves, parce qu'il me semble que l'enseignant ne doit pas résumer les individus auxquels il fait face à la seule matière qu'il prodigue. Un adolescent a besoin d'être encadré, aimé ou enguirlandé : c'est un truisme, c'est loin d'être une évidence. Notre époque semble, dans un bégaiement de l'histoire, renouer avec le manque d'empathie collective. J'avoue que pour moi, simple prof, il est difficile de digérer qu'un parent continue à se décharger de son gosse auprès de professionnels sous le prétexte qu'il aurait encore à se constituer son propre bonheur à lui. L'absence de prise de responsabilité ou la facilité au désengagement, sous toutes ses formes, deviennent dans les faits un tribut dont l'école ne peut s'acquitter sans se perdre.<br />
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<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://ytimg.googleusercontent.com/vi/iRFM-MmUjZQ/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="http://www.youtube.com/embed/iRFM-MmUjZQ?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
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J'ai sûrement négligé nombre de cas de figures dysfonctionnelles lors de ce rapide coup d'oeil<span style="background-color: white; color: #252525; font-family: sans-serif; font-size: 14px; line-height: 17.9200000762939px; text-align: start;">. </span> D'abord, les parents qui se portent bien et dont l'influence apaise les enfants : même leur faillibilité ne pose pas de réels problèmes, puisqu'ils s'attellent continûment à la recherche de solution. Avec ceux-ci, les malentendus ne durent pas longtemps et ne se transforment pas en conflits. Ensuite, je n'ai pas abordé les cas psychologiques graves : même s'il transparaît en filigrane dans le parent dictateur, le parent abusif me semble relever davantage de la médecine que du simple travers comportemental. Enfin, je pourrais adresser les mêmes critiques au monde enseignant (J'ai bien dit que je me fâchais avec tout le monde !) puisque ces mêmes travers y sont tout aussi significatifs et que, nous les professeurs, sommes partie prenante de la société. Mais je me permets d'espérer que la diversité des enseignants auxquels sera confronté un adolescent atténuera en conséquence l'impact de chacun et que la distance affective que permet notre fonction nous permettra de rester des "passeurs" plus que des mentors et de ne pas subir, comme nos jeunes gens, la prégnance du cordon ombilical en permanence. Les adolescents vivent autre chose que leur vie familiale à l'école et c'est tant mieux : je refuserai toujours à ce que les enjeux de l'école soient subordonnés au matriarcat ou au patriarcat. L'école devrait rester une institution démocratique indépendante de la sphère familiale pour atteindre ses objectifs. Encore faudrait-il que le monde politique, entre deux échéances électorales, cessent de l'utiliser pour séduire l'électeur...<br />
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<a href="http://ubucasa2.blogspot.be/search/label/Enseignement">Développerai-je les problèmes engendrés par les enseignants eux-mêmes ?</a> Il me semble que je l'ai déjà fait assez souvent et une nouvelle synthèse réclamerait de pouvoir prendre une certaine distance critique et ensuite d'en avoir envie : nous attendrons donc la réalisation de ces deux conditions avant de donner une conclusion à cette série d'articulets.<br />
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Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-88781893204257857382015-03-14T15:00:00.000+01:002015-03-15T03:46:31.548+01:00"Ecole sous diagnostic", où le blogueur a le sentiment que ses cauchemars deviennent réalité... <div style="text-align: justify;">
Le lecteur attentif de ce blog, ou même le dilettante de passage qui serait tombé dessus au hasard d'une recherche sur l'éviscération de chatons, n'aura pas manqué de remarquer que je suis enseignant. En tant que tel, il y a longtemps que j'ai décidé de cesser de geindre pour me positionner en râleur professionnel : mes anciens élèves peuvent en attester, je le pense. Et les attaques contre l'institution scolaire ne me crispent pas a priori : si j'aime mon métier, je me refuse à le sacraliser et les seuls rituels auxquels je m'astreins quotidiennement se pratiquent devant le percolateur de la salle des profs. </div>
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<img height="320" src="https://sauvonslecolepubliquegresivaudan.files.wordpress.com/2008/12/ecole_en_danger_2_.jpg" width="301" /></div>
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Mais, parfois, je me demande en quoi notre société et ses institutions sont encore cohérentes. C'est le gros défaut d'une mentalité d'époque qui confond allègrement slogans, punchlines, principes et valeurs dans un salmigondis indigeste digne de la junk food, ce qui me permet de compléter mon quota obligatoire d'anglicismes pour cet article. Nous nous retrouvons ainsi avec la nécessaire redéfinition des cours philosophiques dans le réseau officiel d'enseignement belge suite à <a href="http://www.lesoir.be/820372/article/actualite/regions/bruxelles/2015-03-12/ce-qu-il-faut-retenir-polemique-sur-cours-philosophiques">un arrêt de La Cour constitutionnelle, en conformité avec la convention des droits de l'homme européenne.</a><br />
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Il y aurait sûrement beaucoup à dire sur la cohérence juridique européenne qui semble davantage percevoir un problème dans la fréquentation obligatoire de cours philosophiques au choix que <a href="http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2015/03/12/le-blaspheme-fait-partie-des-droits-de-l-homme-pas-des-bonnes-manieres_4592696_3236.html">dans la reconnaissance de la notion de blasphème</a>. De même, l'omniprésence d'un réseau confessionnel puissant dans la sphère scolaire semble être devenue une simple donnée factuelle, même plus un sujet de discussion, tant la notion de marché scolaire est maintenant inhérente à l'école belge : en dérive d'ailleurs le retour de la notion de bassins scolaires qui avait pourtant été rejetée il y a quelques années. Au final, l'action récente d'un couple de parents et l'arrêt de la Cour relèvent-ils réellement de principes de base en matière de libertés ou, beaucoup plus prosaïquement, de consommation de valeurs scolaires ?<br />
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Nous savons que l'école est tributaire de la société qui la finance et en engendre les cadres de référence. Il semblerait que, de plus en plus, il y ait une distorsion entre les principes de l'école publique, le système marchand et les attentes des parents. Les premiers doivent-ils être sujets à variation ? Sans doute, si l'on admet que la démocratie y est également sujette puisque l'histoire de l'école publique se confond avec l'histoire récente des régimes démocrates : il est à noter qu'en temps de crise institutionnelle, le monde politique se tourne à nouveau vers l'école, comme si les pesantes contraintes budgétaires affichées par ailleurs cédaient le pas à la doctrine du sanctuaire. L'économie de marché est présente dans l'école depuis l'après-guerre : Pisa, fruit de l'OCDE, vient le rappeler régulièrement. Le postulat est, bien entendu, que l'économie garante de la pérennité des valeurs démocratiques (on ne sait d'ailleurs toujours pas pourquoi ? ) a la primauté sur les institutions démocratiques, lesquelles doivent par conséquent travailler dans sa perspective : un totalitarisme fonctionnel se met en place ainsi, contraignant autant l'usager que l'institution supposée le servir. Enfin, les attentes des parents aboutissent fréquemment à remettre en avant des modes parfois beaucoup plus réactionnaires que la tradition quelque peu poussiéreuse de l'école elle-même.<br />
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Sur les principes de l'école, d'autres se sont prononcés : je remarquerai simplement que nous sommes à la recherche d'un parti politique qui s'inquiète de l'enseignement officiel autrement que d'un levier de pouvoir, substrat de la pilarisation de notre modèle belge révolu. Le débat est d'ailleurs passé largement entre les mains d'associations qui n'ont rien en soi de démocratique, tantôt supplétives tantôt lobbyistes (le Segec ?). Sur la marchandisation de l'école, il vous suffit de voir <a href="http://www.levif.be/actualite/belgique/le-classement-des-ecoles-favorisees-et-defavorisees-a-prendre-avec-des-pincettes/article-normal-370325.html">la frénésie du classement</a>, par exemple, ou, si vous êtes un professionnel, d'<a href="http://www.union-rationaliste.org/index.php/rationalisme-scientifique/publications/articles-des-cahiers-rationalistes/318-l-sur-les-pseudo-sciences-de-leducation-r">analyser vos programmes et les réformes en cours avec un rien de sens critique</a>. Là encore, <a href="http://www.skolo.org/spip.php?article978">hormis l'APED</a>, dont je suis loin de partager pourtant les vues, il me semble que le débat a été confisqué au profit de la bêtise pédagogique, ce pléonasme qui s'est instauré en doxa.<br />
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Je risque de revenir sur l'un de ces sujets prochainement mais faute de temps, je m'attellerai d'abord, actualité oblige, au problème réel posé par l'interaction des parents avec l'école, afin de pouvoir vraiment me fâcher avec tout le monde par étapes.<br />
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A suivre !<br />
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Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-79053832826132179702015-03-07T09:45:00.001+01:002015-03-07T10:04:15.620+01:00Vendredi, c'est le jour du poisson !<div style="text-align: justify;">
J'adore les journées sans signification, les journées gratuites, les journées où il m'est loisible de rechercher en toute indépendance le souvenir d'un artiste ou d'un fait historique sans qu'une quelconque dame patronnesse, drapée dans sa vertu approximative, m'impose de cantonner ma réflexion à un seul sujet. </div>
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Toutes ces journées gâchées... Il n'y a pas assez de jours dans une année à dédier à l'une ou l'autre espèce menacée mais les mécanismes publicitaires ont l'opportunisme de nous proposer des dates de communication pour nous permettre, en pleine conscience, de songer un jour à tout ce que nous nous empresserons d'oublier à longueur d'année. Parce que le sujet est souvent anodin ? Pas nécessairement ! Fréquemment, c'est simplement parce qu'il est corollaire des communautarismes, cette tendance du marketing médiatique appliquée à la politique. </div>
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Revenons sur les communautarismes, ce système d'intégration qui a la prétention fallacieuse de traduire le multiculturalisme. La querelle n'est pas récente : des conflits de génération ont existé dans l'histoire des idées, simultanément à des conflits identitaires. Tous les empires coloniaux, y compris la très relative démocratie athénienne, ont dû tenter de résoudre le paradoxe de leurs principes de base et de leur diversité de fait. Même les systèmes dictatoriaux y ont échoué, en dépit de leur apparence cohérence qui s'avérait, de fait, relever de la connerie identitaire. Mais l'idéologie de marché est passée par là...</div>
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<img src="http://reunion.exprimanoo.com/image_blogg/1673.jpg" /></div>
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Nous cultivons souvent nos goûts par choix binaires : j'aime/je n'aime pas, formage/dessert, Israël/Palestine. Ce prétendu confort, nous le nourrissons grâce aux stéréotypes générés dans les médias de masse. Religions, idéologies, cinéma, presse, réseaux sociaux et blogs (oui, même ici) engendrent des reflets d'opinions qui relèvent davantage du café du commerce, dont j'ai souvent la nostalgie, que de la réflexion la plus embryonnaire. Nous répercutons ces idées prédigérées en les reproduisant ici ou là, enchaînant les éventuelles discussions à l'argument du tiers exclu, au "c'est mon choix" ou encore à des revendications fumeuses incluant alternativement le respect et la liberté...</div>
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Et pour nos moments de doute, la publicité nous vend ses réponses prémâchées en répandant ses socio-styles comme aucune idéologie n'avait encore véritablement réussi à le faire dans une démocratie : notre époque a créé le fanatisme mou... A tel point que nous reproduisons allègrement cette confusion exemplaire : si quelqu'un attaque un juif, un musulman, un handicapé, une femme, ce n'est pas en fonction de l'identité que nous nous devons de le défendre. Identifier sa victime est un réflexe paternaliste ou communautariste : c'est aussi le résumé des motivations de l'agresseur. Nous devrions au contraire, rappeler les principes au nom desquels nous sommes prêts à nous battre, des aspirations universelles parce que partagées, y compris dans des camps prétendument opposés. </div>
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Tout discours communautariste est une entrave à notre réelle capacité d'empathie. Alors que l'on a pu voir des animaux porter secours tant à leurs semblables qu'à des représentants d'autres espèces, notre société tend à graver dans le marbre cette idéologie de la coupure, qui n'est jamais qu'une traduction allégée de la mentalité de l'agresseur : nous préparons ainsi notre pierre tombale. </div>
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Voici donc ma suggestion : consacrons chaque jour à un plat cuisiné, à une fleur ou à un animal (chatons y compris) ! Puisque nous nous avérons fréquemment incapables de transformer nos idéaux en cauchemars, rêvons d'inutile : cela nous rappellera qui nous sommes. </div>
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Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-63713031335823894172015-01-24T10:43:00.000+01:002015-01-24T19:34:45.565+01:00Contre Mons 2015 ? D'après Yves Vasseur, le directeur de la Fondation 2015, si je résume quelques-unes de ses multiples <strike>communiqués </strike>entretiens avec la presse, se positionner contre 2015 ce serait refuser l'art, le progrès, le génie (Se prendrait-il modestement pour une lampe, notre lampiste ?), l'accès à la culture, bref une vision d'un avenir enchanteur basée sur l'art et financièrement rentable.<br />
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<img src="http://a405.idata.over-blog.com/0/18/51/34/vrac/cochon.gif" height="320" width="320" /></div>
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Comment peut-on refuser cet événement majeur et se positionner ainsi contre le vent de l'histoire sans être assimilé à un affreux réactionnaire inculte qui a rangé sa curiosité dans un coin de ses toilettes ? Je le peux, sans problème, si, contrairement à la grande presse institutionnelle, je me base sur les faits, ceux qui transpirent au détour d'un article, ceux que la presse satirique évoque, ceux que je puis constater. </div>
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Nous en sommes à un budget de 70 millions : ce montant a varié au hasard des articles passant ainsi de 64 à 67 millions avant d'atteindre le nombre rondouillard et bien belge de septante, incertitude des chiffres révélatrice de la communication particulièrement opaque sur les coûts de cette opération. De ce budget, le principal pourvoyeur de fonds est la Communauté française (je rappelle à mon lecteur égaré que la Fédération est une appellation promotionnelle qui n'a rien de légal, la Parlement de la CF l'ayant sans doute votée après un apéro un peu arrosé !) qui verse 28,5 millions d'euros (soit plus d'un milliard d'anciens francs belges) au pot commun. La Communauté a donc versé cette somme conséquente, l'équivalent de 57 mille ordinateurs de gamme moyenne à un projet <i>aérien</i> et <i>visionnaire</i> : je ne pensais pas que les consultations chez les voyants avaient à ce point augmenté... Le cher commissaire est ravi, par ailleurs, d'annoncer que l'opération ne coûtera que 3 millions aux Montois... J'ai toujours trouvé admirable, dans notre petit pays morcelé, cette propension à découper les coûts selon les pouvoirs politiques dans la communication institutionnelle tout en oubliant ce fait assez simple : le citoyen paye toujours la note globale. Mais puisqu'il s'agit d'art....</div>
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<img height="231" src="https://mascoris.files.wordpress.com/2012/04/pere-noel-est-une-ordure-06-g2.jpg" width="320" /></div>
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Ah, l'art, la culture et toutes ces sortes de choses ! On a tellement écrit de bêtises sur l'art que mont petit texte ne sera qu'un vague voile d'écume sur l'écume d'une mer à peine ridée par un petit vent frais. Alors, penchons-nous sur l'art au centre de Mons 2015. Des expositions de prestige, clés en mains, comme le fut l'expo Warhol, comme le sera l'expo Van Gogh au Bam : vous savez, des noms qui disent quelque chose à tout le monde en guise d'alibi patrimonial et qui permettent de bien tarifer le billet d'accès. Tiens, jusqu'à l'année passée, l'accès au Bam était gratuit pour les élèves scolarisés à Mons : maintenant, ils sont priés de passer à la caisse par amour de l'art... Patrimonial également, l'éclairage du beffroi, une initiative des plus spectaculaires tant le son et lumière est audacieux et inédit. Patrimoniale également la rénovation de quelques musées locaux avec, étrangement, une sorte d'obsession pour Napoléon : je suppose que dans un siècle ou deux nos descendants pourront s'extasier sur les sculptures d'Arno Breker ou le réalisme socialiste. Patrimoniale enfin l'architecture de Mons : à ce point mise en valeur que des projets immobiliers de grande amplitude s'empressent de modifier la ville en une opération de chirurgie esthétique qui évoque la boucherie industrielle dans ses heures de gloire passée : <strike>la gare</strike> (oups !), <strike>le quartier du Manège</strike> (Oups encore !), les grands travaux urbains (Ce fut long mais c'est à peu près en voie de commencer à envisager d'être pratiquement fini prochainement !). Certes, ce n'est pas tout à fait de l'art mais ces projets de prestige ne sont pas financés par Mons 2015, le staff de communication de la Fondation (Bêtise et bénédiction !) pourrait vous le confirmer. Quant au contribuable, il pourra se consoler lors des <strike>grandes messes</strike> fêtes gratuites que notre patron très romain a ménagé à sa disposition pour l'entretenir davantage sur la culture de la betterave sucrière et du houblon...</div>
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<img src="http://www.bedetheque.com/media/Couvertures/FoireAuxCochonsLa1a_02082008_191154.jpg" height="320" width="234" /></div>
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Ah, le prestige ! Cette rengaine du Manège lors de ses programmations, pas foncièrement mauvaises mais spécialisées dans le créneau supposé créatif de la postmodernité référentielle parfois trouducultoire à destination d'un public bobo (Vasseur n'aime pas ce mot, j'en suis baba !), dont l'ingénierie culturelle ne saurait s'atteler à davantage de diversité, ce qui semble être d'ailleurs le gros problème de certains centres culturels wallons. Mais le bobo ne sera plus retenu dans la cage dorée du théâtre du Manège : il pourra enfin s'aventurer dans une rue à sa mesure, entre le <strike>Passenger</strike> la plaque commémorative en hommage au Passenger et quelques autres initiatives tout aussi stéréotypées mais qui ont l'avantage d'éviter de faire intervenir les artistes montois, sans doute pour se prémunir contre une quelconque accusation très commune de clientélisme. A moins que personne ne connaisse la culture locale, incarnée par le journal satirique <a href="http://www.elbatiamourtsou.be/">El batia mourt sou</a>, ce qui serait une hypothèse étonnante. </div>
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Ah, Mons 2015, ce chef-d'oeuvre d'audace qui aurait dû se trouver à Liège ! </div>
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Ah, Mons 2015, ce projet de futur pensionné qui regardait sûrement Derrick en version originale !</div>
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Ah Mons 2015, ce concentré de culture stéréotypée qui rappelle avec émotion les cérémonies d'ouverture des J.O. ou de la coupe du monde !</div>
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Ah Mons 2015, ses flyers improbables, ses expos approximatives !</div>
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Ah Mons 2015 et ses dépassements budgétaires !</div>
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Bienvenue dans la néo-culture de masse, la culture de la société du spectacle...</div>
Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-11760660551447982802015-01-22T20:19:00.001+01:002015-01-24T19:34:30.188+01:00La grande frousse ? <div style="text-align: center;">
<img src="http://medias.unifrance.org/medias/179/58/80563/format_page/la-grande-frousse-la-cite-de-l-indicible-peur.jpg" /></div>
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Il n'aura pas fallu longtemps pour que les conneries s'accumulent. La peur voyage comme ces nuages de pluie : elle moutonne avant d'éclater en averses. Et nos chers médias d'agiter les passoires...</div>
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La grammaire médiatique se nourrit de la dramatisation : pas tellement le journaliste, sauf s'il bosse dans l'un de ces tabloïds malsains dont la pitance quotidienne s'incarne dans le fait divers sordide, Il reste quelques journalistes qui n'ont pas égaré leur déontologie : observez votre gazette préférée pour constater s'ils ont encore voix au chapitre. La dramatisation, c'est le repas de ceux qui veulent donner absolument leur opinion. Ils sont multitude, tous ces cuistres qui mesurent les événements selon les coudées franches de leurs pensées moites. </div>
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Chroniqueurs de circonstance, politiciens en maraude, experts pointilleux en chimères, spécialistes de la billevesée même pas drôle, présentateurs d'excuses, hommes-troncs, femmes assertives, dévideurs de carabistouilles, lecteurs partisans : je redoute parfois que notre pauvre monde subisse son ultime catastrophe et que notre malheureux descendant, ou quelque extraterrestre de passage, tombe sur un exemplaire de notre belle presse de cette dernière semaine. Il pensera sans doute que nous avions des moeurs ridicules, à moins qu'il ne s'imagine un sens de l'humour particulièrement développé. </div>
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Le charognard médiatique, hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère (Et ta soeur ?) répercute la peur de proximité. Il craint tout : la pollution, le tabac (Je persiste à fumer), la maladie, la peur de la maladie, les barbus, les foulards, les dessins, les papillotes, les cheveux courts, les cheveux longs, la calvitie, les emmerdes et surtout, la peur. Il craint sa propre peur à tel point que, plutôt que de chercher des solutions ou des responsabilités à un problème, il cherche des coupables. Et la nécessaire solidarité d'une société viable de s'effondrer sous le poids des terreurs diurnes...</div>
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J'avoue que je ne suis pas insensible à ce climat : je redoute surtout nos propres dérives. Je n'aime pas que les militaires soient jugés indispensables dans nos rues, parce que je pense que la police est, au plus, parfois nécessaire. J'ai horreur de voir ces experts, de comptoir, de studio ou d'officine, préconiser de supposés remèdes qui passent, forcément, par une mise en accusation de notre mode de vie et de notre envie irresponsable de liberté. Je crains surtout de voir les adolescents à qui il m'arrive de donner cours se complaire dans ce dolorisme d'époque, dans cette mentalité d'expiation entretenue par des nostalgiques qui enjolivent - comportement commun - leurs souvenirs révisionnistes en une sorte de mélopée traditionnelle, typique du conservateur engoncé. </div>
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Nous pourrions imaginer que la redoutable vague d'autocensure qui sévit dans notre petite contrée cesse enfin. Si nous ne retrouvons pas ce courage en nous, ayons au moins le courage de rendre hommage à toutes les victimes des sinistres criminels qui se revendiquent d'une pompeuse idéologie pour <i>glorifier</i> leurs minables exactions. Pouvons-nous rester confits dans nos peurs quand on massacre au Nigéria, quand on tue en Arménie, quand le viol reste une stratégie de guerre et quand le dommage collatéral relativise, dans nos démocraties, le prix d'une vie lointaine ? </div>
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<img height="320" src="https://fbcdn-sphotos-c-a.akamaihd.net/hphotos-ak-xpa1/v/t1.0-9/10678640_10152703358960435_4104647929256730427_n.jpg?oh=d6170e55a61fe0db1b90587a793fad14&oe=5564C440&__gda__=1432139350_8b0b877872e28c7b260290752b4d682b" width="320" /></div>
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Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-69407729660528238162015-01-11T14:30:00.000+01:002015-01-24T19:34:12.163+01:00Même pas morts !<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
Depuis quelques années, je ne lisais plus Charlie-Hebdo que très sporadiquement . A la lassitude engendrée par le prêt à penser de Philippe Val, qui avait fini par déteindre sur la rédaction, succéda l'écoeurement de l'affaire Siné Clearstream : c'est avec peine que je voyais ce journal, qui fut mon enchantement durant tant d'années, se perdre dans une posture moraliste bas de gamme tout en s'affichant irresponsable. L'indifférence était la solution. Et pourtant...</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOFOgydh3F77xpImfqC80B6oAKyG5ZOVFWWbUQYS1hc5BFHS1U6r3YTNGZpMuf-v-iUFZerJxNoPy-iVD8IKULcHe6QIobnjQY4OUMeWP0YFHDbGZCKjt2jQ78luTWur0YNYDZiA/s1600/charlie_hebdo_c_est_dur_d_etre_aime_par_des_cons_cabu.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOFOgydh3F77xpImfqC80B6oAKyG5ZOVFWWbUQYS1hc5BFHS1U6r3YTNGZpMuf-v-iUFZerJxNoPy-iVD8IKULcHe6QIobnjQY4OUMeWP0YFHDbGZCKjt2jQ78luTWur0YNYDZiA/s1600/charlie_hebdo_c_est_dur_d_etre_aime_par_des_cons_cabu.jpg" height="320" width="240" /></a></div>
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Et pourtant, depuis mercredi, je ne cesse de penser aux victimes de cet attentat, à chacune d'entre elles pour ce qu'elle incarne dans notre démocratie, tous ces gens qui étaient là parce qu'ils faisaient leur boulot quotidien, avec le courage et l'acharnement de ceux qui savent ce qu'ils doivent faire. Qu'ils soient journalistes, caricaturistes, policiers, technicien, correcteur, chroniqueurs, ils nous représentent tous dans notre persistance à vivre dans notre liberté de démocrates. Les victimes du terrorisme nous montrent toujours leur dignité, par contraste avec leurs lâches assassins. Si le terrorisme vise à instiller la peur, il peut échouer lamentablement quand le quotidien reprend le dessus, quand chacun continue les petits combats bien modestes qu'il menait au quotidien. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3vBnyhNuc6JOTKA4M3AvKtN-OLpsGhiczCPhMv-hW-AjEwhLffPCzS4w_NuSgSrQi1XZvOpjk2DxS7p2Ibu_vQXIJVuDSnoKoJjn9SBqfiKS10AH5PHiIz7wR0fu0Glsgf305qQ/s1600/dessinhonore.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3vBnyhNuc6JOTKA4M3AvKtN-OLpsGhiczCPhMv-hW-AjEwhLffPCzS4w_NuSgSrQi1XZvOpjk2DxS7p2Ibu_vQXIJVuDSnoKoJjn9SBqfiKS10AH5PHiIz7wR0fu0Glsgf305qQ/s1600/dessinhonore.jpg" height="320" width="267" /></a></div>
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Il y aura de nombreux hommages dans les prochains jours, certains douteux, d'autres plus réconfortants. Le monde politique, les médias traditionnels, les représentants des cultes se précipitent, y compris dans leurs tendances très droitières, pour affirmer leur soutien de circonstance : et nous avons l'impression d'assister au spectacle pitoyable de ces condoléances dites à haute voix pour masquer le manque de conviction. De simples quidams ou les dessinateurs de presse me semblent beaucoup plus courageux : eux osent s'interroger sur l'impact réel de ce massacre tout en témoignant leur sympathie pour les victimes, eux ne se lancent pas dans une quête au symbole mais agissent face à une réalité qui les attriste. Et leurs réactions vont sans doute avoir beaucoup plus d'impact que les effets de manche de ceux qui évoquent la démocratie alors qu'ils la détournent au jour le jour. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8LQv3i-ykHEC0BrcC4jhBk1wWKFc0eSsY63pJj53U520rwFIKXn0YrOldvm89tF62zOaWcFfFid9Z7UlDSQKsUUZzrPICpSsWkl94BmFL-wU0IOKcwRLsPeyt7Ksu1w8G2PIItg/s1600/10920927_10205956035200419_3160443755822339229_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8LQv3i-ykHEC0BrcC4jhBk1wWKFc0eSsY63pJj53U520rwFIKXn0YrOldvm89tF62zOaWcFfFid9Z7UlDSQKsUUZzrPICpSsWkl94BmFL-wU0IOKcwRLsPeyt7Ksu1w8G2PIItg/s1600/10920927_10205956035200419_3160443755822339229_n.jpg" height="320" width="297" /></a></div>
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C'est sûrement pour cette raison que je regrette Charlie-Hebdo : nos malentendus, mes préventions, mon indifférence me peinent particulièrement depuis quelques jours. Mais je regretterai surtout de ne plus pouvoir enguirlander certains des dessinateurs morts ce mercredi : les réactions de leurs collègues me rappellent à quel point ils étaient sincères, les hommages de circonstance me font regretter qu'ils ne soient plus à nos côtés dans les combats qui s'annoncent.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOMTsrbPN1ERF05JsxkGWtevuJTk5SYl8jvmTSeyPpA8ABhioNRZmbJqam81m5-3w2SatAwSnMy0uRF4unjaEkxWY1UpOPb4eFpGnP0HcrXXYXGI3mZag1r9JwrqmiqxjX13RPcw/s1600/942587-1118941.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOMTsrbPN1ERF05JsxkGWtevuJTk5SYl8jvmTSeyPpA8ABhioNRZmbJqam81m5-3w2SatAwSnMy0uRF4unjaEkxWY1UpOPb4eFpGnP0HcrXXYXGI3mZag1r9JwrqmiqxjX13RPcw/s1600/942587-1118941.jpg" height="320" width="223" /></a></div>
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Merci à tous de ce rappel au combat !</div>
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Ubu persiste et signe !</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhALnnIWatC_F6cRJ3VZ_YO8yhopgsYoYKZ7JLvGYZ2PxtLL9-UDaHd_k-zV234GNy60FJLzsF7g_Hca_36LIRQTYZRmEwVO8OHjoDWBuNwAhOunvrNcmtNEmRi5RAGd_X509sM-Q/s1600/evariste-face-pochette1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhALnnIWatC_F6cRJ3VZ_YO8yhopgsYoYKZ7JLvGYZ2PxtLL9-UDaHd_k-zV234GNy60FJLzsF7g_Hca_36LIRQTYZRmEwVO8OHjoDWBuNwAhOunvrNcmtNEmRi5RAGd_X509sM-Q/s1600/evariste-face-pochette1.jpg" height="313" width="320" /></a></div>
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<h2 class="AdresseDefinition" style="background-color: white; border: 0px; color: #254c8c; font-family: Arial, 'Trebuchet MS', Helvetica, sans-serif; font-size: 1.38462em; font-stretch: inherit; line-height: 19.0000190734863px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify; vertical-align: baseline;">
</h2>
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Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-12672432673160363752013-10-30T14:38:00.000+01:002013-10-30T14:38:58.932+01:00La fiction intelligente...<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://elyacare.files.wordpress.com/2007/05/tapa-bartleby.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://elyacare.files.wordpress.com/2007/05/tapa-bartleby.jpg" width="209" /></a></div>
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Lire de la fiction rendrait intelligent, <a href="http://www.levif.be/info/actualite/sante/lire-des-fictions-litteraires-ameliore-votre-intelligence-emotionnelle/article-4000417017478.htm">nous rappelle un article du Vif.</a> Je reste un rien perplexe face à cette <i>nouvelle, </i>tant il me semblait évident que lire une oeuvre de qualité nécessitait une certaine intelligence émotionnelle hors de portée pour les lecteurs de Marc Lévy, Guillaume Musso, Paolo Coelho et autres Gavalda, nos écrivains d'hypermarchés dont la modernité réside dans la pauvreté affligeante du vocabulaire associée à des intrigues tellement stéréotypées que même <a href="http://www.nanarland.com/liste_film.php">le pire nanar cinématographique</a> les surpasse par son mauvais goût inventif. </div>
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<br /></div>
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Lire Bartleby de Melville, un roman de Brautigan ou de Queneau, se plonger dans la science-fiction de l'âge d'or ou dans le roman noir contemporain nous délivre de nos petites compromissions avec notre quotidien. Nous pouvons ainsi nous évader des supposés raisons du petit jour pour nous lancer dans les flamboiements des hypothèses et y retrouver ce bien-être, cette impression de nous retrouver au centre de multiples réalités bien éloignées de ces littératures préfabriquées qui nous promettent une leçon de civisme ou de bonheur. Ne boudons jamais notre plaisir.</div>
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<a href="http://p1.storage.canalblog.com/11/20/408817/21298091.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://p1.storage.canalblog.com/11/20/408817/21298091.gif" width="210" /></a></div>
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Rêver de l'énigme du Maître en croisant un quidam étrange, dans une Russie lointaine, se perdre dans le <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Crumley">Montana de Crumley</a> au milieu des terrils, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ne_tirez_pas_sur_l'oiseau_moqueur">épargner les oiseaux moqueurs</a> en admirant les déplacements des pigeons : observer notre réalité de manière alternative, en laissant vagabonder notre esprit entre découverte et réminiscence, voilà toute la magie de la fiction, quand elle ne se cantonne pas à du nombrilisme mal maîtrisé ou à des <a href="http://www.revue-interrogations.org/Les-fictions-identitaires-a-l">représentations identitaire</a>s. Tout cela nous libère de ces petits résumés bien confortables auxquels nous nous conformons dans nos usages quotidiens : nous en deviendrions presque amoureux des cadeaux que notre réalité nous ménage, par hasard, au détour d'une illusion consentie, d'un <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Bovarysme">bovarysme</a> tranquille en compagnie de cette chère Emma. </div>
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Puisque nous sommes toujours au-delà de nous-mêmes, comme le disait à peu près Montaigne, pourquoi cédons-nous à ces représentations frelatées, issues du conformisme, que nous renvoient les médias de masse et la vie sociale ? La fiction, par son idéalisme qui ose tout, nous immunise face à ces fausses réalités dont les discours prétendument authentiques nous abreuvent d'informations forcément vulgaires et faussement nécessaires. </div>
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<a href="http://medias.lepost.fr/ill/2009/05/22/h-20-1546656-1243014591.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="116" src="http://medias.lepost.fr/ill/2009/05/22/h-20-1546656-1243014591.jpg" width="320" /></a></div>
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Alors, <i>lisons pour vivre</i> (Merci Gustave !) et plongeons dans ces fictions dont la réalité n'est qu'un médiocre substitut (Thank you Oscar !) pour retrouver le rythme de nos propres observations. </div>
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<br />Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-69051337201516960772013-10-30T13:41:00.001+01:002013-10-30T13:42:32.047+01:00Maxime le Forestier chante Brassens La Maitresse d'école<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/c4hnDZG6HSo?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
<br />Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-56084994830401965392013-10-30T13:21:00.001+01:002013-10-30T13:28:16.972+01:00Opinion, que ne dit-on en ton nom !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://blogs.rpn.ch/10pp32mail/files/2009/10/geluck-ecole_pour_tous.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://blogs.rpn.ch/10pp32mail/files/2009/10/geluck-ecole_pour_tous.jpg" /></a></div>
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Une polémique, en fait une bataille de cour de récré, agite le landerneau scolaire : les cartes blanches se reproduisent à un rythme tel qu'il me faut me plier à l'évidence de leur reproduction sexuée, similaire sans doute à celle de ces quelques lapins égarés en Australie au début de la colonisation. Et je ne parle même pas des commentaires baignant dans la dignité outragée, dans l'expertise de circonstance, dans la brève de comptoir. Mais comme tout ce qui est sexué m'intéresse (je dispose toujours de temps pour le démon de midi)</div>
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Tout avait commencé à la fin des vacances d'été par <a href="http://www.enseignons.be/actualites/2013/08/31/frank-andriat-desire-pas-retour-au-passe/">le pamphlet de Frank Andriat</a> : un équivalent du fameux tube de l'été pour les rentrées scolaires. Assez logiquement, ce texte qui me semble relever de cette insignifiance commune aux salles des profs en fin de journée s'attira une réponse inepte de <a href="http://www.enseignons.be/actualites/2013/08/30/marie-martine-schyns-repond-frank-andriat/">la nouvelle ministre récemment entrée en fonction</a>. Ces postures, typiques du jeu de rôle, m'amènent fréquemment à refuser de prendre position : j'ai suffisamment souffert de la démolition de la représentation de l'enseignant sous un certain ministère, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Laurette_Onkelinx">horresco referens</a>, pour à peine sourciller face aux billevesées énoncées par un collègue lointain, assez mauvais écrivain pour être promu en Communauté française, et une ministre étrangère aux affaires... J'avais assez de la rentrée pour estimer que les effets de discours passaient très loin au-dessus de ma petite réalité quotidienne...</div>
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Et voici que l'on me gâche encore mes congés, au début pour changer, avec un nouveau conflit des interprétations. <a href="http://www.enseignons.be/actualites/2013/10/24/suis-encore-en-vacances-franchement-temmerde/">Une enseignante</a>, par ailleurs élue d'<a href="http://www.uscsoumagne.net/index.php?pg=61">un parti qui a bien démoli l'enseignement</a> lors de ses multiples législatures, revendique son droit aux congés au nom de la pénibilité de la tâche pédagogique : le stéréotype est loin de m'être inconnu et il m'ennuie toujours autant. Et les réponses de fuser, exclusivement féminines comme me le signalent ma misogynie et mon incapacité à utiliser une comparaison forcément imagée sur une course de spermatozoïdes condamnés à se répandre dans un œsophage complaisant. Les réponses jaillirent donc, d'<a href="http://www.levif.be/info/levif-blog/opinions/les-profs-sont-encore-en-conge/opinie-4000433423049.htm">une journaliste assise sur son opinion</a>, et d<a href="http://www.enseignons.be/actualites/2013/10/26/chrystelle-tavais-pas-copies-corriger/">'une parente d'élève</a>, tout aussi communicante que la précédente, qui se prévalaient d'une expertise circonstanciée pour attaquer le phénomène des congés scolaires et, surtout, évoquer la pénibilité de leurs boulots respectifs : du haut de leurs maigrelettes carrières professionnelles, de leur haute compétence fondée sur une incapacité à rédiger un texte intéressant et de ce qui transparaît de leurs frustrations, j'ai cru me retrouver dans un album de Brétécher, en beaucoup moins drôle il est vrai. </div>
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<a href="http://davidb.uf.free.fr/BD/bretecher.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://davidb.uf.free.fr/BD/bretecher.jpg" width="245" /></a></div>
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Tous ces textes d'opinion, peu fondés et rarement argumentés, prétendent relever de la culture du débat : ils ne sont que de pitoyables actes de communication, davantage fondés sur un contexte que sur une réflexion. Un peu comme ces remises en cause du réchauffement climatique selon la fraîcheur de l'hiver, de l'automne, du printemps ou même de l'été qui, c'est sûr, est voué à ne pas passer l'hiver ! Et comme ces aimables ventilations de préjugés, assénées avec une lourdeur digne d'un tripoux auvergnat, ne me semblent que flatulences mal maîtrisées, je ne puis que conseiller à leurs auteurs une bonne purge commune, pour autant qu'ils s'engagent à ne pas laisser traîner <i>les fruits de leurs piteux efforts</i> sous mes yeux délicats. Bref, que leurs textes cessent de m'emmerder !</div>
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J'aime suffisamment mon métier pour ne pas le reconnaître dans les jérémiades de salle des profs, même si parfois je m'y défoule aussi, ou dans les jugements à l'emporte-pièce de ceux qui ont usé leurs fesses à l'école : je ne sacraliserai pas mon métier parce que je n'en ai pas besoin. Mon quotidien me plaît suffisamment pour que je savoure les heures passées en classe, les découvertes qui stimulent ma curiosité intellectuelle ou relationnelle, tout ce qui me fait avancer pas à pas. Et lorsque des circonstances tentent de s'imposer, je les rappelle à l'ordre et les replace là où elles le méritent : en périphérie, très loin, à la mesure de leur importance de quantités négligeables. Je ne ressens pas ce besoin de me constituer un résumé appétissant de ma profession en dénigrant celle d'en face : j'apprécie tout amoureux de son métier qui continue à en chercher la signification exacte, qui accouche de son chef d'oeuvre sans se laisser décourager par de fausses sympathies de collègues qui cherchent dans d'improbables joutes leur propre légitimité ou par des critiques peu avisées dont l'acrimonie ne garantit en rien la pertinence. J'aime prendre un plaisir de saltimbanque à mon métier : le sérieux et la lourdeur en ôteraient tout le charme.</div>
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<a href="http://marcdelage.unblog.fr/files/2009/02/education.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="280" src="http://marcdelage.unblog.fr/files/2009/02/education.jpg" width="320" /></a></div>
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Parce que je suis bien trop corpulent pour me laisser enfermer dans un cadre, parce que je ne serai jamais sage comme une image, parce ce que j'ai bon goût et que je m'aime bien, je persiste et signe : je suis un prof.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUZfe0YLoryqpNvpdCeofmdnPI0cxZQT8MDIoi5QnPSL4A9LPqRypZWICEpCBnEPgaLewz4IHwOvRzhRMgz6lfYkk4xjnNAM2lc3p1tjab5oYhEhn7oyxNjxUTj0o4yri_mTW-zg/s400/le_chat_geluck.bmp" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUZfe0YLoryqpNvpdCeofmdnPI0cxZQT8MDIoi5QnPSL4A9LPqRypZWICEpCBnEPgaLewz4IHwOvRzhRMgz6lfYkk4xjnNAM2lc3p1tjab5oYhEhn7oyxNjxUTj0o4yri_mTW-zg/s400/le_chat_geluck.bmp" /></a></div>
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Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-19905604845270310452013-10-19T11:20:00.001+02:002013-10-19T11:45:52.789+02:00Georges Brassens - ´La ballade des gens...´<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="344" src="//www.youtube.com/embed/WscVYSu-O2w" width="459"></iframe>Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-53538352377928621472013-10-19T11:14:00.002+02:002013-10-20T10:28:54.331+02:00Luc Delfosse s'envole ? <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<object class="BLOGGER-youtube-video" classid="clsid:D27CDB6E-AE6D-11cf-96B8-444553540000" codebase="http://download.macromedia.com/pub/shockwave/cabs/flash/swflash.cab#version=6,0,40,0" data-thumbnail-src="http://img.youtube.com/vi/tS1SkSy2_RY/0.jpg" height="266" width="320"><param name="movie" value="http://youtube.googleapis.com/v/tS1SkSy2_RY&source=uds" /><param name="bgcolor" value="#FFFFFF" /><param name="allowFullScreen" value="true" /><embed width="320" height="266" src="http://youtube.googleapis.com/v/tS1SkSy2_RY&source=uds" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true"></embed></object></div>
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Une <a href="http://www.levif.be/info/levif-blog/opinions/pour-en-finir-avec-les-mots-abjects/opinie-4000427334918.htm">chronique quelque peu ennuyeuse</a> circule parmi mes amis et relations sur <a href="http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/06/27/donnees-personnelles-l-ufc-fixe-un-ultimatum-a-facebook-google-et-twitter_3438204_651865.html">le gentil monde du rêve bleu qui aime tant nos données personnelles</a>. Une chronique du Vif me rappelle toujours avec émotion pourquoi je regrette le Pourquoi pas d'antan et pourquoi j'aimerais que<a href="http://www.elbatiamourtsou.be/"> le Batia de Serge Poliart</a> obtienne le succès qu'il mérite : une chronique du Vif me rappelle qu'un chroniqueur-éditorialiste-journaliste ne doit pas perturber le confort de lecture de son public cible afin de ne pas le dissuader de regarder la pub. Et normalement, c'est là que je devrais commencer à perdre quelques amis.</div>
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En gros, Luc Delfosse nous rappelle que <i>le racisme, c'est mal, et même abject </i>: il fallait sûrement une chronique pour s'en convaincre. Et de prendre appui sur quelques incidents médiatiques qui ont échauffé les esprits... Sur des déclarations politiques d'importance ? Que nenni, sur des déclarations d'un météorologue, de commentateurs sportifs, d'un président de chambre du commerce : le monde va cesser de tourner ! Rien sur la politique à l'encontre des demandeurs d'asile en notre plat pays, rien sur l'appellation "allochtone" qui se répand depuis longtemps en Flandre et à Bruxelles, rien sur le néo-communautarisme en vogue dans les partis qui part à la pêche électorale des voix des "allochtones", rien sur le regain du nationalisme qui s'épanche bien loin des médias mais s'ancre dans la rue. Non, parlons du temps qu'il fait, du foot et un peu de l'emploi : à la place de Luc Delfosse, je me poserais la question également du contexte de ces phrases souvent idiotes, parfois maladroites, tant elles sont significatives des préoccupations de certains de nos citoyens qui n'ont pas oublié d'être cons. </div>
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Si l'analyse du discours médiatique livrée dans la chronique susnommée (un brin d'érotisme, ce mot m'évoque des plaisirs inavouables !) me semble assez pertinente, elle ne me paraît ni neuve ni complète : peut-être parce que l'exercice de la chronique oblige à se coller à l'actualité, telle une hémorroïde à son orifice de prédilection. Il me semble que Peter Sloterdijk, Michel Serres et même Debray avaient écrit des choses sur le sujet mais comme j'ai la flemme de retrouver la caisse pas encore déballée où devraient se trouver leurs ouvrages, je vous laisse chercher par vous-mêmes. </div>
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Par contre, sa solution me rappelle fâcheusement la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1984_(roman)">novlangue que redoutait Orwell dans 1984</a> ou les assauts du politiquement correct depuis la fin des années 80, constitutifs d'une langue de bois étrange dont le rapport à la réalité des faits me semble souvent très ténu. Et ce langage alternatif (l'équipe de Sarkozy parlait "d'éléments de langage") me semble aussi responsable de la xénophobie ambiante que le format très limité des nouveaux médias (140 signes pour twitter, est-ce assez pour penser ?) ou que le consensualisme (je néologe ?) des médias traditionnels. S'il faut assurément lutter contre la pensée du slogan, pourtant commune, qui peut établir ce qui reste permis ou ce qui ne le serait pas ? Ni Luc Delfosse (beaucoup) ni moi (un peu moins quand même) n'avons de solution miracle parce que les mots ne traduisent qu'une partie de la pensée. Mais je persiste à penser qu'on ne gagne pas contre un adversaire en utilisant les stratégies auxquelles il s'attend. </div>
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Terminons par une anecdote de mon quotidien qui, je le sais, intéresse le monde entier. Deux <i>ciccios </i>typiques de ma petite ville (ados italiens en training-baskets-casquette) causent dans le bus de ces <i>"négres qu'on voit partout"</i> et <i>"qu'il y en a de plus en plus"</i> et même <i>"qu'ils sentent pas bon"</i>. Je les regarde se préparer à descendre lorsqu'ils tombent sur une dame, noire, qui se prépare à monter avec sa poussette dans le bus. Et ces deux grands dépendeurs d'andouilles de l'aider. Je laisse des lecteurs plus intelligents en tirer des conclusions : quant à moi, cela m'a fait sourire. </div>
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Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-73333390783509181152013-10-19T07:29:00.002+02:002013-10-19T07:29:20.654+02:00Je suis déjà insupportable !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<object width="320" height="266" class="BLOGGER-youtube-video" classid="clsid:D27CDB6E-AE6D-11cf-96B8-444553540000" codebase="http://download.macromedia.com/pub/shockwave/cabs/flash/swflash.cab#version=6,0,40,0" data-thumbnail-src="http://img.youtube.com/vi/DSrWa_cH6Js/0.jpg"><param name="movie" value="http://youtube.googleapis.com/v/DSrWa_cH6Js&source=uds" /><param name="bgcolor" value="#FFFFFF" /><param name="allowFullScreen" value="true" /><embed width="320" height="266" src="http://youtube.googleapis.com/v/DSrWa_cH6Js&source=uds" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true"></embed></object></div>
<br />Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-60120109342046599542013-10-19T07:11:00.005+02:002013-10-19T07:11:59.363+02:00De la presse au plan de communication ? <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4I86zyD_E0sBu1aWrv5MtQBG4vIJAELqCUAp_-ZgLatwchFBFUZTJPG75vaqpTxrS_VRRGvL7lrvZiPuqFjXOA0N6jonM147uOlzpH5HMAK-yfLVOy58rdmLaugKKDh01jVnDDQ/s1600/6a00e54eff70fa8834019aff5be432970d-800wi.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4I86zyD_E0sBu1aWrv5MtQBG4vIJAELqCUAp_-ZgLatwchFBFUZTJPG75vaqpTxrS_VRRGvL7lrvZiPuqFjXOA0N6jonM147uOlzpH5HMAK-yfLVOy58rdmLaugKKDh01jVnDDQ/s320/6a00e54eff70fa8834019aff5be432970d-800wi.jpg" width="320" /></a></div>
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Il y a déjà quelque temps que je songeais à réactiver ce blog, sans doute par envie de mêler ma voix et mes fadaises aux millions de commentaires, souvent ineptes, sur ces quelques anecdotes que l'actualité nous livre en pâture. Mes hésitations proviennent sans doute de ce fait souvent oublié : en tant que simple commentateur, je serais seulement appelé à commenter d'autres commentateurs, ce qui m'évoquait avec horreur ce catalogue de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Biblioth%C3%A8que_de_Babel">bibliothèque de Borges</a> appelé à être inscrit dans un nouveau catalogue...</div>
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Pour mon malheur, je me suis remis à parcourir la presse, ce bruit de fond permanent qui nous résume le monde tel que nous devrions le voir en une hiérarchie douteuse. Je ne me suis jamais fait d'illusion sur sa qualité d'objectivité ni sur la constitution d'une presse d'opinion fondée sur la simple honnêteté intellectuelle : les grands médias - <i>même si les nôtres restent à l'échelle de notre pays</i> - restent tributaires de leur financement publicitaire, qui en affecte le contenu rédactionnel. En bref, la presse n'est que de l'info résumée qui se vend à un point tel que je ressens parfois cette étrange impression de parcourir le folder du magasin du coin. Entre prêt à penser et prêt à consommer, il y a sans doute les restes d'une marge qui a dû agoniser quelque part, hormis dans quelques <a href="http://lecanardenchaine.fr/">journaux satiriques anciens</a> ou <a href="http://www.legorafi.fr/">récents</a>. Quant au courrier des lecteurs, transformé en<i> forum de discussion</i>, n'en parlons même pas : chacun y jette sa liberté d'expression à la tête de son voisin en un combat où borborygmes, préjugés et assertions tiennent lieu d'argumentation, comme si chacun se rêvait <i>chroniqueur</i>. L'insignifiance appelle l'insignifiance... </div>
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Pourtant, parfois, je ne puis m'empêcher de sursauter face aux hasards de l'actualité : quand le décès d'Albert Jacquard, <a href="http://www.ina.fr/video/CAB96044489">à qui je rends un hommage particulier pour son coup de gueule contre l'assaut de l'église Saint-Bernard et contre le ministre de l'intérieur de l'époque</a>, se voit suivi des <a href="http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2013/09/25/roms-la-faute-de-manuel-valls_3484159_3208.html">déclarations pontifiantes de bêtise du ministre de l'intérieur actuel</a> et de <a href="http://www.lesoir.be/341774/article/actualite/france/2013-10-17/l-expulsion-leonarda-echauffe-esprits-en-france">l'expulsion d'une gamine</a>, la réalité se rappelle dans toute son intransigeance. Il me revient alors le souvenir d'un <a href="http://www.ina.fr/video/CAC97140052">certain seuil de tolérance</a>, cette manière très polie de traduire l'adage populiste toujours en vogue : "On ne peut pas accueillir toute la misère du monde" La contamination est sans doute devenue telle que certains partis sont devenus acceptables, passés de <i>l'extrême droite</i> à la <i>droite extrême</i>, tandis que les autres, supposés démocratiques, envisagent des alliances sans scrupules au nom du réalisme politique... La raison politique ressemble de plus en plus à un effet de discours propre à la communication médiatique, notre nouvelle pensée superstitieuse.</div>
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<span style="background-color: #f9de90; color: #333333; font-family: Verdana, Geneva, sans-serif; font-size: 13px; font-style: italic; line-height: 19.5px; text-align: left;">Ne confondons pas imaginaire et irrationnel. L'imagination n'est vraiment dangereuse que si la raison lui apparaît comme une contrainte insupportable; alors, toutes les absurdités deviennent possibles. Notamment lorsque l'imagination est appelée pour suppléer notre impuissance, comme dans le cas des actes superstitieux. Ce n'est pas alors l'imagination qu'il faut incriminer mais le refus du recours simultané à la raison. Albert Jacquard</span></div>
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Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-17376074580316467642010-06-14T22:03:00.000+02:002010-06-14T22:03:34.993+02:00Le Pere Ubu<object style="background-image: url(http://i3.ytimg.com/vi/rmnocMKe1fk/hqdefault.jpg);" width="425" height="344"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/rmnocMKe1fk&hl=fr_FR&fs=1"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowscriptaccess" value="always"><embed src="http://www.youtube.com/v/rmnocMKe1fk&hl=fr_FR&fs=1" allowscriptaccess="never" allowfullscreen="true" wmode="transparent" type="application/x-shockwave-flash" width="425" height="344"></embed></object>Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-50844500674589113732010-06-09T21:00:00.004+02:002010-06-09T21:39:45.105+02:00Retour en perplexité...<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDiN-mg8QebhHrICTS3WjFqPBpaIbnoPBY95aIISMvKjDphyphenhyphenkW5e3i0eMtxNCJpsfiZc2uRm7i50UkE9lFU81t1YgNEAemdIc7DaI0A-hA7DqNTMOeeZ24Qv6rPbp5xhCHSZzTig/s1600/baron-noir-2.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 395px; height: 151px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDiN-mg8QebhHrICTS3WjFqPBpaIbnoPBY95aIISMvKjDphyphenhyphenkW5e3i0eMtxNCJpsfiZc2uRm7i50UkE9lFU81t1YgNEAemdIc7DaI0A-hA7DqNTMOeeZ24Qv6rPbp5xhCHSZzTig/s320/baron-noir-2.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5480852516696230898" border="0" /></a><div style="text-align: justify;">Il faudrait que j'évite de calquer mes retours dans la blogosphère sur <a href="http://dev.ulb.ac.be/cevipol/">le calendrier électoral</a> : vous pourrez vous en rendre compte dans les lignes qui suivent, d'ailleurs. Je vois au moins deux bonnes raisons à ma déclaration d'intention : d'abord, il a évidemment fallu que je naisse belge, ce qui signifie que je vis dans le pays spécialisé dans <a href="http://balp.over-blog.com/article-4213117.html">la production de masse des politiciens en tous genres et de leurs descendants divers et variés</a> ; ensuite, ce blog a sans doute suffisamment souffert de mes mauvaises humeurs annuelles pour que j'ose encore lui en infliger de semestrielles, trimestrielles, mensuelles, hebdomadaires ou quotidiennes.<br /></div><br />Oserais-je avouer un presque compromis, forcément puisque je suis belge, qui vous délestera du soupçon d'estime dont vous m'honoriez encore ? Au fond, les politiciens ne m'exaspèrent pas davantage lors des périodes électorales que durant le reste de l'année : ma misanthropie naturelle les relègue à leur insignifiance avec une continuité qui m'émeut, et je suis ravi que vous partagiez mon point de vue.<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyM5lIIYZE40U-m79yzNuMdot0TVhb8aoPR3e098A55qbGNcm1Pev_p2grFFmSKiuSeIvW5hA67N0VLKNm2simc_dqZtEjpCpgBOTMoDG6Wnhz6cieccn8x_LF49bYLDg_V_IuDg/s1600/baron-noir-letat-exception-permanent.1195551005.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 396px; height: 170px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyM5lIIYZE40U-m79yzNuMdot0TVhb8aoPR3e098A55qbGNcm1Pev_p2grFFmSKiuSeIvW5hA67N0VLKNm2simc_dqZtEjpCpgBOTMoDG6Wnhz6cieccn8x_LF49bYLDg_V_IuDg/s320/baron-noir-letat-exception-permanent.1195551005.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5480859352789973346" border="0" /></a><br /><br />En effet, comment évoquer la politique pour y déceler ce soupçon d'intérêt qui fédèrerait l'érotomane en rut, le hooligan blindé ou le pilier de bistro qui ne dort que rarement en vous, mes lecteurs, mes bien chers frères ? Je me permets une de ces parenthèses qui ont fait mon succès pour demander aux éventuelles érotomanes du sexe que je préfère de me laisser leur coordonnées, aux hooligans d'aller faire un petit tour dans un <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Bidonville">township</a> pour clamer leur très provisoire supériorité raciale, et aux piliers de bistro de ne pas m'oublier dans leur tournée générale sous réserve qu'ils m'évitent dans leur conversation. J'en reviens donc à mes moutons, comme le faisait <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Baron_noir">le Baron noir de Got et Pétillon</a> en son bon vieux temps, et surtout parce que je crains d'oublier ce que j'envisageais de vous dire si je tarde trop à vous asséner ces formules élégantes qui ont fait mon succès. Je répondrai à ceux qui s'indigneraient des tombereaux de compliments que je m'adresse à moi-même que j'y suis contraint par un déménagement récent et que je ne puis avoir confiance en la poste pour me faire parvenir dans les délais et à ma nouvelle adresse tous ces témoignages de votre admiration qui me font rosir de bonheur, même si ce n'est décidément pas le sujet du jour.<br /><br />Mais je vois que l'espace qui m'est attribué, fût-il virtuel, se restreint à tel point que mon impertinence devrait s'y résumer. La suite finira donc par vous tomber dessus au prochaine numéro.<br /><br />A tôt ou tard.Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-32658967974985185942010-06-09T20:57:00.000+02:002010-06-09T20:57:09.514+02:00Isaac Hayes Live at Montreux<object style="background-image: url(http://i4.ytimg.com/vi/KhxMWm1_s3w/hqdefault.jpg);" width="480" height="295"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/KhxMWm1_s3w&hl=fr_FR&fs=1"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowscriptaccess" value="always"><embed src="http://www.youtube.com/v/KhxMWm1_s3w&hl=fr_FR&fs=1" allowscriptaccess="never" allowfullscreen="true" wmode="transparent" type="application/x-shockwave-flash" width="480" height="295"></embed></object>Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-74910710053050293902009-09-21T06:25:00.004+02:002009-09-21T07:20:31.144+02:00Apprenez-leur la dérision !<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXcrlGjjHso46db1NTXYzlW5JDArrJV9wt75Cept_lO8IR7N_utrzVE7A79kU90Y4wx5_q6ThE9NVRWcEPAzTITzBHgH8rfHqUaEl8Et0teJe-H8jnHtzzcTfCBTW8WQ15NQB-Xw/s1600-h/sempe-ou-la-derision,M19364.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 179px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXcrlGjjHso46db1NTXYzlW5JDArrJV9wt75Cept_lO8IR7N_utrzVE7A79kU90Y4wx5_q6ThE9NVRWcEPAzTITzBHgH8rfHqUaEl8Et0teJe-H8jnHtzzcTfCBTW8WQ15NQB-Xw/s320/sempe-ou-la-derision,M19364.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5383772424427167634" border="0" /></a><br /><div style="text-align: justify;">J'avoue un certain détachement pour tout ce qui ne me semble pas concret : les abstractions qui flirtent avec la logique absconse, le goût de l'infini, les idéologies sinueuses, les grandes envolées idéalistes qui se retrouvent à poil au café du commerce... Bref, je me dis parfois, dans mes délires paranoïaques, que le monde, vaste monde qui ne s'appelle même pas Raymonde, se prend tellement au sérieux qu'il doit avoir envie d'avoir raison. A tort, puisque je le sais depuis longtemps, il n'y a que moi qui puisse avoir raison dans mes conversations avec moi-même. Cela aussi, je le sais...<br /><br />Afin de clarifier une situation quelque peu obscure pour notre ami lecteur égaré sur ce carnet et qui se dit que, décidément, le grand réseau fournit son poids de n'importe quoi quotidien, encore que le terme "<span style="font-style: italic;">quotidien</span>" soit peu adapté aux publications de ce carnet, je vais essayer de m'expliquer.<br /><br />Je n'aime pas les doctrinaires, les ritualisés engoncés dans leur rigidité morale, les gens qui prétendent avoir raison sur tout pour camoufler leur incompétence à vivre : je leur préfère les individus qui doutent et ceux qui se doutent. Ceux qui doutent, qui persistent à se poser des questions essentielles (Fromage ou dessert ? Brune ou blonde ?) embrassent la vie comme elle est : ils ne se posent pas en maître mais dérivent au gré des aléas. Ils ont d'autant plus droit à ma sympathie que je pense être l'un d'eux, sans en être vraiment sûr, forcément. Quant à ceux qui se doutent de l'inanité de ces logorrhées de principe, éminemment variables selon l'actualité et la météo, j'apprécie leur goût de la dérision : parce que la dérision condamne les principes et les relègue à leur bêtise première, parce que la dérision n'interdit ni ne prône rien, parce que la dérision s'offre le luxe de la subversion gratuite.<br /><br />Un monde sérieux est traduit en données chiffrées, en statistiques péremptoires : ce qui a une valeur doit avoir son nombre d'or gravé dans le marbre. Ce nouveau fétichisme me laisse pantois, d'autant que j'ai pris l'habitude, depuis l'enfance, d'associer des pommes et des poires dans des desserts qui, s'ils n'avaient rien de strictement mathématique, présentaient l'avantage de mélanger les saveurs. Il me vient parfois l'envie de recenser l'ensemble des données chiffrées présentées dans un quotidien banal : mais sondages, statistiques, calculs budgétaires, thermomètres et autres évaluations saisonnières me laissent désarmé face à leurs assauts en nombre.<br /><br />Les idéaux, eux, ne se chiffrent pas : ils se ressentent, paraît-il, et se défendent, me dit-on. Enfin, c'est ce que prétendent les forcenés du principe, d'autant plus enclins à entamer une discussion qu'ils sont sûrs d'avoir raison, du moins pour eux-mêmes, tant ceux qui ne les comprennent pas doivent être de parfaits imbéciles ou de somptueux salauds. Ils nous jugent selon notre adhésion à leurs idées : les juger mesquines, idiotes ou sans intérêt nous discrédite à leurs yeux. Empressons-nous de le faire : il ne faut jamais hésiter à ternir sa mauvaise réputation, comme le disait en gros Achille Chavée.<br /><br />Je pourrais également évoquer les compatissants obsessionnels, les geignards de service (ils sont faits pour se rencontrer !), les dictateurs d'opérette, les illuminés clignotants, les colporteurs de préjugés, les ressasseurs de vérité, les comiques en toc, les monomaniaques de service, les faux dévots cyniques, les vrais dévots mystiques : bref, tous ceux qui vous gâcheraient volontiers la réalité si vous vous laissiez aller à leur suffisance.<br /><br />Je préfère rester incomplet, comme l'équilibriste versatile qui, oublieux de sa situation inconfortable, fait risette à la lune : parce que cela ne me sert à rien, que c'est distrayant et qu'il est essentiel de toujours penser à autre chose autrement.<br /></div><br /><div class="tag_list">Tags: <span class="tags"><a href="http://technorati.com/tag/d%C3%A9rision" rel="tag">dérision</a>, <a href="http://technorati.com/tag/subversion" rel="tag">subversion</a>, <a href="http://technorati.com/tag/v%C3%A9rit%C3%A9" rel="tag">vérité</a>, <a href="http://technorati.com/tag/libert%C3%A9" rel="tag">liberté</a></span></div>Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-45651512368533448312009-01-16T19:56:00.008+01:002009-01-16T21:20:13.478+01:00Je passe aux aveux...<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIXrw_2sHl4P_zFHzC7rLOHMxGlWZ2ADTku6MNbeg8bXcfidWgB5ZIAi6g_N7nTbNijPnqP73w9n5_BwCguE0lkYLELcDYXSbTgaUGv7WmtiYlx5FvxcdH0rzUjzJcbt2KMo_qIQ/s1600-h/n1218407671_30277425_930.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 313px; height: 195px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIXrw_2sHl4P_zFHzC7rLOHMxGlWZ2ADTku6MNbeg8bXcfidWgB5ZIAi6g_N7nTbNijPnqP73w9n5_BwCguE0lkYLELcDYXSbTgaUGv7WmtiYlx5FvxcdH0rzUjzJcbt2KMo_qIQ/s320/n1218407671_30277425_930.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5291968034097196706" border="0" /></a>J'avoue un certain malaise à exprimer une opinion sur un conflit parmi d'autres : que les habitants du <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_0">Darfour</span>, les victimes des divers génocides dont le siècle passé eut malheureusement le secret, les divers abandonnés des famines organisées ou improvisées m'en excusent mais je suis quelque peu piégé par des circonstances pas tout à fait indépendantes de ma volonté.<br /><br />J'avoue aussi une certaine sympathie pour les colonisés de tous poils, à l'exception notable des barbus avérés, <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_1">castristes</span> orthodoxes ou intégristes forcenés dont je trouve la tartufferie bien écoeurante face à mon cynisme primesautier et, au fond, léger.<br /><br />J'avoue aussi un certain désenchantement face aux grandes causes, tant celles-ci ont le don de nous épuiser en un lamentable cortège d'enterrements suivis d'inévitables fantasmes de revanche, comme s'il s'agissait de toujours poursuivre quelque but impossible à atteindre. Forcément.<br /><br />Mais je dois avouer que ma position d'équilibriste dégagé me semble parfois inconfortable. Ainsi, quand des collègues signent (à la légère ?) une carte blanche, <a href="http://nadiageerts.over-blog.com/article-26557405.html">un <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_2">texticule</span> en fait signé par l'inénarrable N. <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_3">Geerts</span></a>, au parfum de <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_4">pilatisme</span> (de Ponce, souvenez-vous) abscons, j'avoue quelque incompréhension et, parce qu'il y a parmi des signataires des gens que j'aime bien, j'essaie de ne pas exploser comme un kamikaze idiot dont les bas morceaux recevraient, <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_5">paraît-il</span>, une <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_6">septantaine</span> de vierges : en fait, une vierge par petit bout de chair, si j'ai tout compris ?<br /><br />Passons sur la <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_7">dualisation</span> caricaturale que notre <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_8">auteurette</span> opère à propos des positions qu'elle refuse : c'est de bonne guerre même si ici nous nous retrouvons face à un conflit qui sent mauvais, tant il y a un déséquilibre patent, tant les victimes semblent être réservées à un camp, tant les civils qui trinquent, pour le moment, semblent être plutôt palestiniens....<br /><br /><span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_9">Peut-on</span> rendre raisonnable ce qui ne l'a jamais été ? Si j'étais Israélien, je serais sans doute militaire en train de me battre ; si j'étais Palestinien, je serais sans doute en train de tirer de l'autre côté ; je ne suis que moi, avec ce tiraillement honteux de ceux qui en sont encore à s'interroger sur ce qui se passe... Tout ceci ressemble trop au sentiment de celui qui croyait en "la der des <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_10">ders</span>" avant de la recommencer un temps plus tard, avec le parfum malsain des frères jumeaux qui <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_11">s'entretuent</span>, un peu comme dans <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_12">Antigone</span>...<br /><br />Alors, j'éviterai, moi, de raisonner, même si j'essaie de pousser mes élèves à réfléchir à leurs prises de positions, qui n'ont pas à être les miennes... Je me contenterai de souvenirs : le récit de mon grand-père résistant, qui m'avait raconté, encore écoeuré, un crime de guerre perpétré par les troupes anglaises contre des civils allemands ; mes lectures à propos de la barbarie nazie et du coût humain de la deuxième guerre ; mon enthousiasme à l'idée d'une révolution des oeillets, refroidi par le spectacle de la Place de la Paix céleste, qui le fut en effet pour pas mal d'étudiants chinois ; mon souvenir de l'attentat de la rue des Rosiers ou encore de la tuerie <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_13">d'Anvers</span> ; des échos vite oubliés des massacres en <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_14">Algérie</span>, des famines en <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_15">Ethiopie</span>, d'une guerre civile en <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_16">Somalie</span> ; le bombardement du marché de <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_17">Sarajevo</span>, la purification ethnique en <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_18">Yougoslavie</span> ; la découverte du génocide au <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_19">Cambodge</span>, au <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_20">Rwanda</span> ; le passage de ma sympathie des <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_21">cowboys</span> aux Indiens, avec la jubilation revancharde et mesquine de voir le général <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_22">Custer</span> enfin mourir dans un western ; l'histoire du ghetto de <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_23">Varsovie</span>, et puis la destruction de <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_24">Varsovie</span> ; le massacre de Sabra et <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_25">Chatila</span> ; la révolution islamiste en <span class="blsp-spelling-error" id="SPELLING_ERROR_26">Iran</span> ; les militants abrutis et ceux qui restaient mal à l'aise ; et puis tout le reste...<br /><br />J'avouerai donc mon incapacité à adopter une quelconque position : parce que j'ai appris à réviser mes opinions au douloureux contact des faits tout en me disant que si les causes méritaient peu d'être défendues, il devait y avoir des gens qui, eux, le méritaient largement. J'ai aussi appris à me méfier des moralistes professionnels, qui comme des montres arrêtées donnent parfois l'heure exacte mais laissent le plus souvent le temps d'agir aux immondes de tous les camps. J'ai enfin appris que l'idéalisme devenait vite du fanatisme, que le pragmatisme se redéfinissait souvent en opportunisme, que la méfiance était aussi un moyen de survie....<br /><br />Et pourtant, le misanthrope que je suis continue à apprécier cette humanité paradoxale, celle qui tantôt cesse de raisonner, tantôt fait taire sa fureur guerrière. Sur tous les fronts, il y eut des médecins, des profs, des quidams... des justes, qui se sont engagés face à une injustice sans se demander pour quel camp ils agissaient. C'est à eux que ce texte voulait rendre hommage, à tous ces individus qui, lors de conflits, agirent face à des situations et non selon des camps, parce leur morale n'était pas à géométrie variable et parce que leur courage dépassait la situation.<br /><br />Merci à ces héros dont le nom ne figure que rarement sur les monuments : pas le temps d'adopter une posture en guise de position.<br /><br /><br /><br /><div class="tag_list">Tags: <span class="tags"><a href="http://technorati.com/tag/courage" rel="tag">courage</a>, <a href="http://technorati.com/tag/engagement" rel="tag">engagement</a>, <a href="http://technorati.com/tag/fanatisme" rel="tag">fanatisme</a>, <a href="http://technorati.com/tag/h%C3%A9ro%C3%AFsme" rel="tag">héroïsme</a>, <a href="http://technorati.com/tag/intellectuel+engag%C3%A9" rel="tag">intellectuel engagé</a></span></div>Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-92172805237554841182008-12-23T20:06:00.001+01:002008-12-23T20:06:50.718+01:00That's entertainment!<div xmlns='http://www.w3.org/1999/xhtml'><p><object height='350' width='425'><param value='http://youtube.com/v/ed20zDsZEZU' name='movie'/><embed height='350' width='425' type='application/x-shockwave-flash' src='http://youtube.com/v/ed20zDsZEZU'/></object></p><p>Je lève mon verre à mon prochain retour.<br /><br />A bientôt</p></div>Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-19811895727434851582008-10-27T11:27:00.009+01:002008-10-27T12:10:03.427+01:00Lady Diana<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg70DcK5bLlsKUT_blTBS8kT0HmNdEOjAaMb3MCxvy0UBsNzFYt1y8UPfzUMPuxBA3HnD_aBCOD7wDIU21Gf4qC_5dv4w39MRXuJ8WpNh26reL-VpJA65680TI3FllN8x1Dl-AaKQ/s1600-h/boots-avengers-diana-rigg.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 238px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg70DcK5bLlsKUT_blTBS8kT0HmNdEOjAaMb3MCxvy0UBsNzFYt1y8UPfzUMPuxBA3HnD_aBCOD7wDIU21Gf4qC_5dv4w39MRXuJ8WpNh26reL-VpJA65680TI3FllN8x1Dl-AaKQ/s320/boots-avengers-diana-rigg.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5261783093284448050" border="0" /></a><br /><div style="text-align: center;">Un peu d'érotisme que diable !<br /></div><br /><div style="text-align: justify;">A l'heure où les bottes de cuirs sont juste là pour la culture de la mycose, où les chairs étalent leurs masses graisseuses plus ou moins bien disposées et où la vulgarité tient lieu de bon ton, revenons aux valeurs sûres d'une féminité agressive, triomphante et, Dieu me tripote, bandante.<br /><br />Si certains prêchent le culte d'une certaine Diana, pauvre petite fille riche d'un mauvais conte de fée, j'avoue préférer <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Diana_Rigg">Diana Riggs</a>, qui enchanta de son sourire mutin mes vertes années. Ce n'est pas seulement le corps de cette divine succube qui me fait encore me pâmer mais j'avoue qu'une gente Dame de cette classe manque dans mon panthéon de jolies femmes : en fait, elle filerait des complexes à des bataillons d'actrices suédoises spécialisées dans la fricassée des chairs et autres simulacres de la reproduction.<br /><div style="text-align: left;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOU3lIcprmSpoxHo0xWsLMUol_L49-Vmag_2T9PNmPtkdjb3uLER5KMwVak6WlIUJjO8OBSUou4yk8-OhTH_MEprOkbxqb1wRJg9MedyYm9EQT-H6eOM6co62nx5NVoqRHU3vGBA/s1600-h/diana2.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 96px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOU3lIcprmSpoxHo0xWsLMUol_L49-Vmag_2T9PNmPtkdjb3uLER5KMwVak6WlIUJjO8OBSUou4yk8-OhTH_MEprOkbxqb1wRJg9MedyYm9EQT-H6eOM6co62nx5NVoqRHU3vGBA/s320/diana2.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5261783271779535138" border="0" /></a><br /></div><br /><br />Cette Lady-là était la partenaire de Mr. John Steed, alias <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Macnee">Patrick MacNee</a> dans l<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Chapeau_melon_et_bottes_de_cuir">a série Chapeau melon et bottes de cuir</a>. Je me régalais donc dès <a href="http://fr.youtube.com/watch?v=n0YOlU3SMgs">le générique</a> du copieux <a href="http://frodisman.com/dianarigg.html">mélange de sensualité toujours élégante</a> et du plaisir charmeur des aventures de ce joyeux duo. J'avoue qu'en ce temps-là, la télévision me semblait encore enchanteresse, loin de la trivialité de ces jeux à la con qui semblent prendre les comportements les plus abjects pour référence, loin de la bêtise de tous ces presque quelqu'un qui viennent parler de pas grand chose en profitant del eur quart d'heure de gloire, loin de l'abjection laxative de toutes ces promotions de boutiquiers qui viennent vanter leur suffisance sur des plateaux très complaisants.<br /><div style="text-align: left;"><br /><div style="text-align: justify;">Même si la niaiserie qui régnait à l'époque pouvait me pousser à sacraliser ces quelques perles, comme Diana ou encore <a href="http://fr.youtube.com/watch?v=blUAdnfEGs0">Le prisonnier</a>, je me demande si reconnaître que ces dernières ont bien vieilli ne serait pas se dire, finalement, que la télévision a peu évolué, à l'exception de quelques séries américaines nettement mieux réalisées que leurs homologues françaises.<br /></div></div><div style="text-align: justify;"><br />Quant à la féminité, entre les potiches fabriquées en série et les chiennes de garde vindicatives, j'avoue me demander s'il ne serait pas temps de faire mon coming out, en dépit d'un farouche attachement à l'hétérosexualité qui m'habite, si j'ose dire.<br /><br /><div style="text-align: center;">Heureusement, il y aura toujours Emma Peele...<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9CE1sbAcu7oE87hsc52k3d5RjhOgcW6O2WEv_iuMDRudQ9PBGxfTjzSJCgWkuqUWiL0aTRitVy6heTXZ3VHS5xk-hbQ1NT25AbhVqptM7WukYZWbxL1FJozYx4PR21_b_ointNA/s1600-h/diana3.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 260px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9CE1sbAcu7oE87hsc52k3d5RjhOgcW6O2WEv_iuMDRudQ9PBGxfTjzSJCgWkuqUWiL0aTRitVy6heTXZ3VHS5xk-hbQ1NT25AbhVqptM7WukYZWbxL1FJozYx4PR21_b_ointNA/s320/diana3.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5261788707495062514" border="0" /></a><br /></div></div><br /><br /></div><div class="tag_list">Tags: <span class="tags"><a href="http://technorati.com/tag/Emma+Peele" rel="tag">Emma Peele</a>, <a href="http://technorati.com/tag/Diana+Riggs" rel="tag">Diana Riggs</a>, <a href="http://technorati.com/tag/The+Avengers" rel="tag">The Avengers</a>, <a href="http://technorati.com/tag/Chapeau+melon+et+bottes+de+cuir" rel="tag">Chapeau melon et bottes de cuir</a></span></div>Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-10533416417962138992008-10-27T08:39:00.001+01:002008-10-27T08:39:55.557+01:00Pink Floyd - Another Brick in the Wall<div xmlns='http://www.w3.org/1999/xhtml'><p><object height='350' width='425'><param value='http://youtube.com/v/M_bvT-DGcWw' name='movie'/><embed height='350' width='425' type='application/x-shockwave-flash' src='http://youtube.com/v/M_bvT-DGcWw'/></object></p><p>Un mur trouve sa nécessité dans son effondrement : question de temps.</p></div>Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-80140928068118386482008-10-27T08:06:00.003+01:002008-10-27T08:35:55.925+01:00Droit dans le mur ?<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQJn3Z7ppTX4_ZHxPZ2IF6Pn1LWnB4osDhR1gIPbIbBf-RCxXp8z3JxdYobW0XsI7PD6m5qGDWQaQi-rmvYta0BgadCHdZhVEIj2aA64epmr471YOUo5gyebd_PQO96y_IrPa_MQ/s1600-h/TheWall.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 198px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQJn3Z7ppTX4_ZHxPZ2IF6Pn1LWnB4osDhR1gIPbIbBf-RCxXp8z3JxdYobW0XsI7PD6m5qGDWQaQi-rmvYta0BgadCHdZhVEIj2aA64epmr471YOUo5gyebd_PQO96y_IrPa_MQ/s320/TheWall.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5261726875610643058" border="0" /></a>Difficile de ne pas songer à ce parallèle, entre <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mur_de_berlin">le Mur de Berlin</a> et <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Wall_Street">Wall Street</a>, la bien nommée. Rêvons un peu : c'est peut-être l'autre idéologie redoutable que nous voyons s'effondrer sous sa propre masse et sous la somme des incompétences de ses <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Apparatchik">apparatchiks.</a><br /><br />Pour moi, qui ne suis qu'un <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Groucho_Marx">groucho-marxiste</a>, la sensation est proprement délicieuse, un peu comme le vertige de liberté qui saisit <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/The_wall">Pink Floyd dans The Wall</a> : serions-nous en train de dépasser les billevesées économiques pour enfin nous concentrer sur l'essentiel, c'est-à-dire le sexe, la drague et la bourrée pas qu'auvergnate ? Dois-je vraiment gloser, en un sarcasme dont l'élégance naturelle n'entrave en rien l'alacrité, dois-je donc encore rappeler <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_Peter">le principe de Peter</a> et ses inévitables conséquences ? Dois-je railler à propos de ces bourses que nos chers, et même de plus en plus chers, gouvernements s'essaient à maintenir en action, telle la pépatéticienne qui s'efforce de maintenir celles de son client déjà impuissant et bientôt impotent ?<br /><br />Dois-je préciser que je savoure mon café en lisant les augures <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Oracle_grec">des pythies</a> de service et l'indécrottable contradiction des faits qui survient dès l'aube suivante ? Dois-je enfin vous avouer que je me marre lorsque l'on parle de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_%C3%A9conomique">crise économique</a>, tant j'ai l'impression que l'on me repasse le plat pour la tantième fois, au point que j'ai tendance à confondre la crise et l'économie, en me demandant parfois si la qualification d'expert et l'appellation de science pour ce dernier domaine ne sont pas des pures usuraptions de qualité ?<br /><br />Mais je suis persuadé que tout notre monde institutionnel, le privé comme le public, finira par nous persuader qu'il agit pour notre souverain bien, quitte à ce que nous en tirions profit longtemps après notre mort. Et je finis par penser que <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Warren_Buffet#Citations">Warren Buffet</a> ne se trompe pas : <i>"Vous n'avez pas raison parce que d'autres sont d'accord avec vous. Vous avez raison parce que vos faits sont exacts et que votre raisonnement est juste". </i>J'espère simplement qu'il n'est pas tout à fait une exception...<br /><br /><br /><br /><div class="tag_list">Tags: <span class="tags"><a href="http://technorati.com/tag/crise+%C3%A9conomique" rel="tag">crise économique</a>, <a href="http://technorati.com/tag/Mure+de+Berlin" rel="tag">Mure de Berlin</a>, <a href="http://technorati.com/tag/Wall+Street" rel="tag">Wall Street</a>, <a href="http://technorati.com/tag/Warren+Buffet" rel="tag">Warren Buffet</a></span></div>Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-35914186.post-38231680551053625452008-09-27T18:06:00.001+02:002008-09-27T18:06:05.319+02:00PH D - I Won't Let You Down<div xmlns='http://www.w3.org/1999/xhtml'><p><object height='350' width='425'><param value='http://youtube.com/v/R5prT2qiiWY' name='movie'/><embed height='350' width='425' type='application/x-shockwave-flash' src='http://youtube.com/v/R5prT2qiiWY'/></object></p><p>Autrement dit, je ne vous laisse pas tomber, même si vous n'êtes pas une blonde pulpeuse, et je reviens bientôt. </p></div>Ubuhttp://www.blogger.com/profile/01174593488363940204noreply@blogger.com2