lundi, octobre 27, 2008

Droit dans le mur ?

Difficile de ne pas songer à ce parallèle, entre le Mur de Berlin et Wall Street, la bien nommée. Rêvons un peu : c'est peut-être l'autre idéologie redoutable que nous voyons s'effondrer sous sa propre masse et sous la somme des incompétences de ses apparatchiks.

Pour moi, qui ne suis qu'un groucho-marxiste, la sensation est proprement délicieuse, un peu comme le vertige de liberté qui saisit Pink Floyd dans The Wall : serions-nous en train de dépasser les billevesées économiques pour enfin nous concentrer sur l'essentiel, c'est-à-dire le sexe, la drague et la bourrée pas qu'auvergnate ? Dois-je vraiment gloser, en un sarcasme dont l'élégance naturelle n'entrave en rien l'alacrité, dois-je donc encore rappeler le principe de Peter et ses inévitables conséquences ? Dois-je railler à propos de ces bourses que nos chers, et même de plus en plus chers, gouvernements s'essaient à maintenir en action, telle la pépatéticienne qui s'efforce de maintenir celles de son client déjà impuissant et bientôt impotent ?

Dois-je préciser que je savoure mon café en lisant les augures des pythies de service et l'indécrottable contradiction des faits qui survient dès l'aube suivante ? Dois-je enfin vous avouer que je me marre lorsque l'on parle de crise économique, tant j'ai l'impression que l'on me repasse le plat pour la tantième fois, au point que j'ai tendance à confondre la crise et l'économie, en me demandant parfois si la qualification d'expert et l'appellation de science pour ce dernier domaine ne sont pas des pures usuraptions de qualité ?

Mais je suis persuadé que tout notre monde institutionnel, le privé comme le public, finira par nous persuader qu'il agit pour notre souverain bien, quitte à ce que nous en tirions profit longtemps après notre mort. Et je finis par penser que Warren Buffet ne se trompe pas : "Vous n'avez pas raison parce que d'autres sont d'accord avec vous. Vous avez raison parce que vos faits sont exacts et que votre raisonnement est juste". J'espère simplement qu'il n'est pas tout à fait une exception...



2 commentaires:

Anonyme a dit…

Peut-être qu'accorder un peu plus d'importance au monde du corps et au sexe vous ferait du bien, au lieu de vous draper dans les fantasmes et de vous murer ... (de maman) dans un intellectualisme érigé en tour d'ivoire...

Ubu a dit…

Cher ânonyme,

Je dispose d'un corps et d'un sexe qui sont rien moins que virtuels mais ils resteront indisponibles pour des gens comme vous : vous me faites penser à ces frustrés que l'on croise dans le métro et dont la seule dimension infinie est la bêtise, sans cesse répétée.
Quant à la tour d'ivoire, vous nous apportez des éclairages intéressants sur le monde virtuel : bon sang, le romantisme est de retour !

Bien à vous mais de très loin...