dimanche, janvier 21, 2007

Toute la musique que j'aime ?

"De la musique avant toute chose" avait dit un poète qui avait oublié d'être con. "Du bruit, je veux du bruit" se dit vraisemblablement le délégué commercial d'une quelconque grosse maison de production, qui lui n'a pas oublié de l'être en envoyant ses produits comme certains discoboles s'évertuent à se débarrasser au plus vite de leurs disques.

Ronchonnerais-je comme un vieux con ? Bon, grmf, j'assume. J'avoue mon incompréhension et ma perplexité face à la crétinerie de certains de ces ovnis musicaux que des stratèges publicitaires (appelés créatifs s'ils persistent à porter haut leur catogan) s'escriment à nous présenter comme un renouveau de genre, de style, voire comme une sorte de musique totale.

Passons sur les danseuses gymnastes, ce qui me fait d'ailleurs redouter les affres du lumbago au cas où je me prendrais au pied de la lettre et elles contre un mur (toute description de la position susnommée peut se retrouver sur un Kamasutra en ligne) . Passons sur les sonneries de GSM qui retrafiquent le pire des années 80 et invitent à la dégustation virtuelle de grenouilles cinglées : ce doit être encore une séquelle de l'encéphalite spongiforme. Passons encore sur les soubresauts des chanteurs débutants qui apprennent les pas de la bourrée, du tango onaniste et du paso collectif en reprenant les titres de Berck plage dans des harmonies dont un orgue Bontempi n'aurait osé rêver : leur existence me fait regretter de ne pas disposer d'une arme à feu, histoire de le leur allumer au fesses...

Passons aussi sur les chanteurs décatis, jaunis sous le harnais au point de se rêver en petits suisses, ou encore indisposés par des handicaps anatomiques qui leur sont propres et soucieux de faire partager leur culture musicale désuète, leurs préjugés idiots (ce qui est vraisemblablement un pléonasme) et leurs idées en pleine décomposition avancée. Passons et repassons sur les cons : c'est un service à leur rendre.

Je passerai même sur les chansons ringardes qui me font encore sourire, sur les voix sucrées qui me plaisent et me font fondre (ce qui reste une image, si j'en crois mon absence de balance), sur les souvenirs de mon enfance qui tenaient davantage de la daube que du festin mais qui m'echantaient au point que je me surprends encore à les siffler.

Passons encore sur ma passion du jazz, que vous pouvez déceler si vous observez attentivement cette page et l'un ou l'autre de mes liens.

Passons : en bref, je ne faisais que passer.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Cher Ubu,
Mes talents artistiques étant limités à la musique classique que des "bien-intentionnés" ont essayé de distiller de force dans ma petite tête il y a plus d'un demi-siècle, je n'ai pas compris grand-chose à ton post.
J'ai quand même apprécié le titre "Grenouilles cinglées" qui me font penser à certaines de nos femmes politiques...
Pour établir la parité "sexologique", il eut fallu joindre le pendant masculin avec ses "Crapauds pétomanes"... qui est un groupe de batteurs non encore repris dans "You Tube", mais plein d'avenir.
Amitiés.

Anonyme a dit…

moi, je peux te proposer un florilège des airs d'antan interprêtés sur orgue Bontempi par Charlie Oleg, le prince formidable.
Tenté?

Anonyme a dit…

Ubu ... "bide&music" est une incitation au meurtre, ou au suicide, bravo c'est du propre .. ps: vous devriez proposer vos services a wikipedia et considerer les propositions de miss bille . !

rhadamanthe a dit…

Dans le jazz aussi...
Amitiés.

Ubu a dit…

Cher Armand,
Pour certaines demoiselles de la politique, j'aurais plutôt évoqué "Les souris déglinguées" :))

Chère Bille,
Tu veux vraiment recréer un "Tournez méninges" avec haut-le coeur à l'appui ? Bon, tant pis ! ;)

Chère Zelda,
Nulle incitation : juste un programme idéal pour l'autoradio de certain tapis volant :)))

Cher Rhadamanthe,
Je te mets une bonne note bleue ;)

A bientôt ;)